La Banque mondiale a publié le 9 juin son premier rapport complet depuis plusieurs années sur l'état de l'économie syrienne. Elle prévoit une aggravation de la situation économique en Syrie
Le rapport indique notamment que le PIB réel chutera de 2,60 % en 2022 après s’être contracté de 2,10 % en 2021. L’érosion du pouvoir d’achat devrait se poursuivre dans un contexte de hausse des prix et de dépréciation de la monnaie. L’investissement privé se maintient à des niveaux faibles, tandis que les dépenses publiques demeurent limitées par la faiblesse des recettes publiques et le manque d’accès au financement. Le rapport prévoit que le déficit budgétaire passera de 6,80 % en 2021 à 7,70 % du PIB en 2022.
Le compte courant de la Syrie devrait rester déficitaire en raison d’un déficit commercial extrêmement élevé qui ne sera que partiellement compensé par les entrées nettes de transferts courants. Le déficit du compte courant devrait passer d’environ 4 % du PIB en 2021 à 5 % du PIB en 2022.
Les déficits budgétaire et courant persistants devraient épuiser davantage les réserves de change, entraînant la dépréciation continue de la livre syrienne.
Deux sources majeures d’incertitude en Syrie sont pointées par le rapport : la pandémie de COVID-19 (la lenteur du déploiement de la vaccination et l’insuffisance des installations de santé rendent ce pays très vulnérable aux variants) et la guerre en Ukraine (en raison de sa forte dépendance à l’égard des importations de produits alimentaires et de carburant, la Syrie est particulièrement vulnérable aux chocs sur les marchés des produits de base).
Source : Ambassade de France au Liban
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