Algérie-Tunisie : Ooredoo Algérie et Ooredoo Tunisie verront leur réseau télécoms évoluer vers la 5G d’ici 2026
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Agence Ecofin
mercredi 13 juillet 2022 Dernière mise à jour le Mercredi 13 Juillet 2022 à 07:30

L’Algérie cherchait à nationaliser l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy depuis plusieurs années. En 2014, Alger a réussi à obtenir 51 % des parts de la société pour plus de 2,6 milliards $. En juillet 2021, VEON a annoncé sa sortie du capital de la société. 

L’État algérien est désormais propriétaire d’un deuxième opérateur de téléphonie mobile. Le Fonds national d’investissement (FNI) a en effet racheté la totalité des actions de groupe néerlandais VEON au sein de l’opérateur mobile Djezzy (Orascom Telecom Algérie), selon un communiqué rendu public le vendredi 1er juillet. 

La transaction, dont le montant n’a pas été précisé, porte à 96,57 % les parts de l’État algérien dans la société. Le reste des parts est principalement détenu par l’homme d’affaires algérien Malik Rebrab, directeur général de Cevital.

Selon le communiqué, la transaction a été réalisée « en vertu d’un accord de cession signé entre les deux parties, après plusieurs mois de discussions empreintes d’un esprit très élevé de responsabilité ayant comme ligne directrice le maintien de la stabilité et de la performance de l’entreprise ».

C’est en juillet 2021 que le gouvernement algérien a entamé le processus de rachat des parts de VEON dans Djezzy après que le groupe a annoncé sa décision de quitter l’Algérie. Cependant, les ambitions de nationalisation du gouvernement algériennes remontent à 2010, lorsque VEON (alors VimpelCom) a racheté Orascom Telecom Holding, maison mère de Djezzy, pour plus de 6 milliards USD.

La réclamation d’arriérés d’impôts, les restrictions sur les importations et les transferts ainsi que d’autres mesures prises par l’Algérie ont contraint VEON à céder une participation de 51 % des actions de Djezzy au FNI pour plus de 2,6 milliards de dollars en 2014. Malgré ses 45,57 % de parts, l’entreprise néerlandaise a conservé le droit de gérer la société tout en bénéficiant de réductions de dettes.

Djezzy vient s’ajouter à Mobilis sur la liste des opérateurs de téléphonie mobile détenus par l’État algérien. Aux commandes de Djezzy, l’État entend « préserver la solidité de la gouvernance de la société tout en s’engageant à poursuivre son soutien au plan de développement de Djezzy, afin de maintenir le cap de la croissance et garantir sa pérennité et sa rentabilité ». 

Toutefois, la nationalisation de Djezzy pourrait être une menace pour la concurrence sur le marché télécoms algérien. Selon le dernier « Observatoire du marché de la téléphonie mobile » de l’Autorité de régulation de la poste et communication électronique (ARCPE), Djezzy détenait 31,04 % de parts de marché en décembre 2021, contre 42,18 % pour Mobilis et 26,78 % pour Ooredoo.

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