Egypte : Coca-Cola Hellenic Bottling Company a annoncé qu’il investirait 1 milliard $ dans le développement de ses activités sur les 5 prochaines années
Mujaddara
#Institutions #International #Investissement #Politique #EGYPTE
Agence Ecofin
dimanche 2 octobre 2022 Dernière mise à jour le Dimanche 2 Octobre 2022 à 07:00

Durement frappée par la guerre en Ukraine, l’Egypte a entamé des discussions avec le FMI. Mais cela ne suffira. Le pays se prépare à céder certaines de ses participations, soit au public, soit à des fonds d’investissement.

Le gouvernement égyptien envisage d’entamer un roadshow, d’ici la fin du mois d’octobre pour présenter des « opportunités d’investissement » aux investisseurs étrangers, alors que Hala Helmy El-Said, ministre égyptienne du plan, a annoncé que son pays s’attend à lever 6 milliards $, d’ici juin 2023, dans le cadre de la cession des participations de l’Etat dans des entreprises publiques. 

La campagne commerciale qui sillonnera l’Europe et l’Asie devrait permettre aux autorités égyptiennes d’approcher des fonds souverains du Vieux Continent, et surtout ceux du Golfe, appuie Le Caire.

L’annonce de ce roadshow intervient dans un contexte où le gouvernement al-Sissi cherche à relancer son économie frappée de plein fouet par les crises des deux dernières années.

Le pays a déjà levé 22 milliards $ sur son marché local de la dette depuis mars et s’est tourné vers le Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau prêt alors que la facture des importations de carburant et de nourriture a grimpé en flèche depuis le début de la guerre en Ukraine.

Si aucune liste exhaustive des entreprises publiques concernées n’a encore filtré, d’après les informations, des participations de certaines sociétés détenues par l’armée égyptienne pourraient être vendues, dans le cadre de ce programme de privatisation qui devrait toucher en tout, plus d’une dizaine entreprises publiques. L’exécutif avait envisagé de faire entrer 10 entreprises publiques en bourse cette année, mais la crise russo-ukrainienne a retardé et bouleversé les plans.

En avril, ADQ, une société d’investissement et de portefeuille basée à Abu Dhabi, avait repris des participations de l’Etat arabe dans Commercial International Bank (CIB), Fawry, Alexandria Container & Cargo Handling Company, Misr Fertilizers Production Company (MOPCO) et Abu Qir Fertilizers and Chemical Industries. 

En août dernier, c’était le tour de la Saudi Egyptian Investment Company (SEIC), détenue à 100% par le Public Investment Fund (PIF) saoudien, d’acquérir des participations minoritaires de l’État dans quatre sociétés égyptiennes pour une valeur de 1,3 milliard $. 

Plus tôt ce mois-ci, les autorités égyptiennes ont décidé de réajuster leur dispositif, en créant un nouveau fonds, le fonds pré-IPO. Cet instrument est censé aider à restructurer certains actifs appartenant à l’État et à les préparer à la vente. On apprend de la ministre du Plan que dans un délai de trois à six semaines, le gouvernement se prépare à transférer des actifs d’une valeur de 3 milliards $ à ce fonds, en vue de les rendre plus attractifs notamment pour les fonds d’investissement.

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