En août, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune avaient signé une déclaration commune pour un « partenariat renouvelé » entre leurs deux pays. Pour faire suite à cet engagement, Paris a dépêché à Alger une grande partie de son gouvernement pour discuter coopération.
La Première ministre française, Elisabeth Borne, a entamé, ce dimanche 9 octobre, une visite de deux jours en Algérie, en compagnie d’une dizaine de membres de son gouvernement. L’objectif affiché par Paris est de construire un partenariat solide avec le pays maghrébin avec qui il partage des relations historiquement tendues.
La visite a été l’occasion pour la responsable et les membres de son gouvernement de tenir avec leurs homologues algériens, le 5e comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), un cadre de concertation qui se tient entre les hauts responsables des deux pays depuis plusieurs années.
Au terme de celui-ci, plusieurs conventions, déclarations et mémorandums d’entente ont été signés entre les deux parties. Parmi ceux-ci figurent une Déclaration d’intention portant « coopération et échanges d’expérience dans le domaine de l’emploi et du travail, notamment pour les jeunes », ainsi que d’autres concernant la coopération industrielle et technologique, le tourisme et l’artisanat.
Cette visite intervient plus d’un mois après celle du président Emmanuel Macron, qui s’était rendu dans le pays en août dernier. A l’époque, le chef d’Etat français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune avaient signé une déclaration commune pour un « partenariat renouvelé, concret et ambitieux ».
A son tour, Elisabeth Borne s’est réjouie de la poursuite des discussions entre son pays et l’Algérie. « Ma venue à Alger avec une importante délégation ministérielle […] et la richesse de nos échanges sont la preuve de notre détermination à agir et à construire ensemble. Le CIHN a permis d’initier une nouvelle étape de notre travail, faite de visites et d’échanges réguliers aux niveaux économique, politique et technique » a-t-elle indiqué, saluant un partenariat « renouvelé, inscrit dans la durée et qui profitera à la jeunesse ».
Pour rappel, Paris a essayé ces dernières années d’améliorer ses rapports avec Alger, notamment en actant la déclassification des archives sur la guerre d’Algérie. Bien que les relations entre les deux pays ont été au cœur de tensions ces dernières années, le pays d’Afrique du Nord reste un partenaire stratégique, notamment en raison de sa position géostratégique ainsi que ses importantes réserves de gaz, que lorgnent de plus en plus les pays occidentaux, en plein conflit russo-ukrainien.
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