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#Croissance #Economie #Inflation #MAROC
Agence Ecofin
vendredi 3 février 2023 Dernière mise à jour le Vendredi 3 Février 2023 à 08:00

Bien qu’elles soient soumises à d’importants risques, les perspectives économiques du Maroc s’améliorent. Pour renforcer cette dynamique, les autorités comptent sur une reprise durable des principaux secteurs d’activités du Royaume.

L’économie marocaine devrait rebondir en 2023 pendant que l’inflation enregistrera une baisse progressive. L’information émane du dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur le Maroc, publié le 24 janvier sur son site Web.

Le Fonds révèle que la croissance du PIB marocain connaitra une accélération en 2023 atteignant les 3%, après avoir crû de 1,25% en 2022. Un rebond de la production agricole et ses retombées positives sur le reste de l’économie constitueront le principal moteur de cette croissance. La baisse attendue de l’inflation et les mesures de soutien de la demande, prévues dans le budget 2023, soutiendront la consommation privée, alors que les envois de fonds et les flux touristiques faibliront quelque peu en raison de la détérioration de la croissance dans la zone euro.

Ces mesures de soutien auront également un impact positif sur la faiblesse des investissements.

« L’inflation et le déficit des comptes courants devraient diminuer, dans l’hypothèse où il n’y aurait pas de nouveaux chocs extérieurs. L’inflation globale moyenne devrait culminer à 6,5% en 2022 et diminuer progressivement pour atteindre environ 4% en 2023 et 2,5% en 2024, à mesure que le choc des prix des produits de base se dissipe et que l’orientation monétaire devient moins accommodante, et malgré l’impact inflationniste estimé de la suppression des subventions restantes », indique le FMI.

Les réformes structurelles et la poursuite de l’assainissement budgétaire permettront de réduire le déficit de la balance courante qui se rapprochera de sa norme d’environ 3%, à moyen terme, après un renforcement à environ 4% du PIB en 2022. Les investissements directs étrangers (IDE) et les emprunts extérieurs devraient également combler ce déficit.

Même si le Fonds estime qu’ils sont orientés à la baisse, des risques pèsent, néanmoins sur les perspectives. Une baisse de la demande extérieure (en particulier de la zone euro), une plus grande volatilité des prix des produits de base et un resserrement des conditions financières pourraient, en effet, affecter l’économie du Maroc. Ces risques sont notamment liés à une détérioration des conditions mondiales et des retombées plus importantes de la guerre en Ukraine.

Du côté du gouvernement marocain, l’on s’attend à une croissance plus importante en 2023 et 2024 (respectivement 1,5% et 4% en 2022 et 2023) grâce aux bonnes performances du secteur du tourisme et des envois de fonds, ainsi qu’à une normalisation des coûts des intrants dans le secteur de la construction cette année. Les autorités tablent également sur un retour de la production agricole à des niveaux normaux, ce qui soutiendrait davantage la demande intérieure, et une baisse à environ 2% de l’inflation en 2023.

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