La Tunisie voit la valeur de ses exportations industrielles augmenté de 19,4% en 2021
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Denys Bédarride
vendredi 17 février 2023 Dernière mise à jour le Vendredi 17 Février 2023 à 11:05

En 2022, les exportations françaises vers le Proche-Orient ont augmenté de 25% par rapport à 2021 pour atteindre un total de 5,8 Md€, soit 2,3% des exportations françaises hors UE.

L’Egypte et Israël sont les plus gros importateurs de produits français de la région, avec respectivement 2,2 Md€ (+19% en 2022) et 2,1 Md€ (+24%), soit 75% du total exporté vers la zone. Les exportations françaises ont également enregistré une croissance marquée en Irak (+43%, à 394 M€), en Jordanie (+48%, à 332 M€), en Iran (+40%, à 313 M€) et au Liban (+26%, 399 M€). 

Les exportations françaises sont relativement diversifiées ; de manière notable, nos exportations agricoles vers l’Egypte ont été multipliées par cinq (à 523 M€), suite à l’invasion russe de l’Ukraine. Sur longue période, les exportations françaises vers la zone sont en progression (5,1 Md€ en 2014), avec certes des baisses marquées vers certains pays (Liban, Iran, Irak, Syrie).

L’excédent commercial de la France vis-à-vis de la région est toutefois en repli de -67% en 2022, à 487 M€.

Les importations françaises ont en effet progressé à 5,4 Md€ en 2022 (+67%), principalement du fait d’une hausse des importations d’hydrocarbures en provenance d’Egypte et d’Irak (seul pays de la région avec lequel la France enregistre un déficit bilatéral, à hauteur d’1,1 Md€).

Si l’Egypte et Israël demeurent les deux principaux marchés porteurs, l’Irak, la Jordanie et le Liban peuvent aussi présenter des opportunités. 

Les projets d’infrastructures méritent particulièrement d’être suivis : investissements ferroviaires d’Israël, grands projets urbains et énergétiques en Egypte, besoins colossaux de l’Irak en infrastructures, reconstruction du port de Beyrouth. 

De nombreux autres secteurs sont toutefois porteurs, en particulier en Egypte (sécurité, numérique, aéronautique, agroalimentaire, santé, tourisme). Les entreprises françaises pourraient également bénéficier de la modernisation de la filière de la distribution en Israël. 

L’Irak recherche en outre des partenaires dans l’agriculture, la santé et les infrastructures. En Jordanie, si le secteur de l’eau devrait demeurer le principal pourvoyeur de prospects, des opportunités pourraient émerger dans d’autres filières (efficacité énergétique, énergies renouvelables, numérisation des services publics).

Il convient de garder à l’esprit que l’accès aux marchés de la région demeure globalement compliqué.

Le climat des affaires reste perfectible dans la plupart des pays (bureaucratie, corruption, barrières non-tarifaires, réglementation floue voire instable) et requiert, en particulier en Irak et en Jordanie, de s’appuyer sur un partenaire fiable et bien connecté. 

Par ailleurs, le cadre macroéconomique reste dégradé en Egypte (tensions sur les liquidités de devises, informalité élevée) et très dégradé au Liban (taux de change multiples, généralisation des paiements en liquide).

Source Ambassade de France au Liban-Service économique

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