En dehors des mécanismes de soutien à l’agriculture, les aides à la consommation de produits alimentaires constituent aussi un moyen efficace de lutte contre l’insécurité alimentaire dans le monde. En Égypte, le système de subventions alimentaires est l’un des plus coûteux d’Afrique.
En Égypte, l’exécutif a décidé d’allouer 128 milliards de livres (4,1 milliards $) pour couvrir les subventions alimentaires au cours de l’exercice fiscal 2023/2024 qui débutera le 1er juillet prochain, rapporte Reuters. Ce montant affiche une baisse de 12 % par rapport à l’enveloppe de 4,7 milliards $ qui y était consacrée l’année précédente.
L’annonce intervient dans un contexte où les prix de certaines denrées subventionnées en l’occurrence l’huile végétale, le sucre et le riz ont été revus à la hausse de 20 % en raison de la pénurie de dollars qui sévit actuellement dans le pays.
La bouteille d’huile végétale subventionnée de 750 ml est désormais échangée à 30 livres (0,97 $) contre 25 livres (0,81 $) précédemment tandis que le tarif des paquets de 1 kg de sucre et de riz est passé de 10,5 livres à 12,6 livres (0,34 à 0,41 $).
« Le manque de devises étrangères a conduit le gouvernement à réduire le volume d’achat de certaines denrées importées de l’étranger, comme le blé et les huiles végétales », avait déclaré Ali Moselhy, ministre de l’Approvisionnement en mars dernier pour expliquer ce réajustement des prix.
Si des détails n’ont pas été révélés en ce qui concerne la répartition du nouveau budget, il convient de noter que le programme de subvention du pain a représenté ces dernières années, jusqu’à 60 % du montant global. Parmi les autres denrées de base subventionnées par l’exécutif figure aussi la viande de bœuf et de poulet.
En Égypte, le système de subventions des denrées via les cartes de rationnement concerne plus de 60 millions de personnes, soit près de 57 % de la population totale du pays.
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