lundi 26 juin 2023
Dernière mise à jour le Lundi 26 Juin 2023 à 10:36
L’agriculture et les industries connexes jouent un rôle non négligeable dans les émissions de carbone. Dans la production d’engrais azotés, de plus en plus d’opérateurs optent pour des sources d’énergie alternative afin de réduire la dépendance au gaz naturel.
Au Maroc, l’Office chérifien des phosphates (OCP) prévoit d’investir 7 milliards $ dans la production d’ammoniac à base d’hydrogène vert. L’enveloppe annoncée permettra principalement de financer la construction d’une nouvelle usine sur un site basé à Tarfaya dans le sud du pays.
Selon Reuters, ce projet intègre également la construction d’une unité de dessalement d’eau de mer d’une capacité de production de 60 millions de mètres cubes par an, alimentée par des énergies renouvelables (solaire et éolienne) principalement pour la production de l’hydrogène vert par électrolyse de l’eau.
Une fois achevée, l’usine permettra au groupe marocain de produire à ces débuts environ 200 000 tonnes d’ammoniac par an d’ici 2026. Ce stock est prévu pour passer à 1 million de tonnes en 2027 et par la suite à 3 millions de tonnes à l’horizon 2032 selon les prévisions des responsables de l’entreprise.
Avec ce nouvel investissement, l’OCP ambitionne notamment d’améliorer son approvisionnement local en ammoniac à terme, en vue de réduire la facture de ses importations qui ont totalisé plus de 2 milliards $ en 2022.
Cette initiative s’inscrit en outre dans le cadre d’un programme d’investissement de 13 milliards $ prévu par la société pour réduire ses émissions de carbone d’environ 285 000 tonnes par an à l’horizon 2030.
Pour rappel, l’ammoniac est un ingrédient de base des engrais à base de nitrates et est habituellement obtenu en combinant l’azote de l’air et l’hydrogène provenant du gaz naturel.
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