Le FMI a publié le 29 juin l’article IV sur le Liban, qui fait état d’une conjoncture macroéconomique très dégradée qui fait peser des risques importants de moyen et de long-terme sur l’économie libanaise et sa croissance potentielle, et souligne une nouvelle fois l’urgence de l’adoption des réformes.
Deux scénarios sont envisagés par le fonds :
Dans le cas d’un scénario de mise en œuvre des réformes au plus vite, la croissance pourrait redevenir positive et redémarrer en 2024, tandis que l’inflation pourrait être réduite substantiellement à horizon 2027. Le FMI suppose que les restructurations de la dette souveraine et du secteur bancaire pourraient être achevées au premier semestre 2024.
Ce scénario est toutefois peu probable tant qu’un président n’est pas élu et repose sur un cadrage macroéconomique très incertain.
À l’inverse, le FMI souligne que l’absence prolongée de volontarisme conduira à une dollarisation complète de l’économie. Le taux de change continuera de se dégrader, alimentant l’inflation.
L’informalité et les activités illicites augmenteront, compliquant la collecte des recettes fiscales. Les réserves de la Banque du Liban continueront de diminuer, accentuant les pressions sur le système financier. L’émigration des compétences et des talents hors du pays s’intensifiera.
Les investissements se concentreront sur l’immobilier et le maintien des établissements existants.
Les banques resteront dans un état de paralysie et auront une capacité de prêt très limitée.
Source Ambassade de France au Liban
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