Proche-Orient : La France voit ses exportations baisser de 15% en 2023 dans ces pays

Alors que les exportations françaises ont augmenté dans le monde de +1,5% en 2023, elles ont diminué dans les pays de la zone, hormis en Jordanie (+5%, à 348 M EUR) et dans les Territoires palestiniens (+31%, à 17 M EUR). L’Égypte et Israël restent les principaux importateurs de produits français de la zone, pour respectivement 1,8 Md EUR (-24% en 2023) et 1,9 Md EUR (-12% en 2023), soit 73% du total exporté vers le Proche-Orient.

Nos exportations vers ces deux pays sont principalement constituées d’équipements mécaniques et électriques, de divers produits industriels et de matériels de transport. Les exportations agricoles vers l’Égypte, qui avaient fortement progressé en 2022, ont été drastiquement réduites de -77% en 2023 (passant de 523 M EUR à 118 M EUR, soit un niveau proche de celui de 2021). Les importations françaises depuis le Proche-Orient ont dans le même temps diminué de -17%, pour atteindre 4,4 Mds EUR. La baisse est avant tout liée à l’effondrement de nos achats depuis l’Égypte (-49% à 1,1 Md EUR), notamment d’hydrocarbures, tandis que les importations depuis Israël s’infléchissent (-4% à 1,5 Md EUR). L’Irak devient ainsi notre premier fournisseur de la région (+15% à 1,6 Md EUR, à 99,8% constitué d’hydrocarbures).

De manière notable, nos importations ont progressé depuis le Liban, certes à un niveau toujours faible (+27%, à 98 M EUR). En raison d’une baisse plus prononcée des importations que des exportations, notre excédent commercial avec les pays du Proche-Orient s’est légèrement amélioré en 2023 (passant de 603 M EUR à 617 M EUR). En particulier, notre excédent avec l’Égypte a considérablement augmenté (de 143 M EUR à 662 M EUR) en raison de la forte baisse de nos importations. En revanche, le déficit commercial avec l’Irak – seul pays de la région avec lequel la France a un déficit commercial – s’est creusé (de 1 Md EUR à 1,3 Md EUR). Le surplus commercial réalisé avec Israël s’est dans le même temps nettement réduit (de 589 M EUR à 404 M EUR). Source : Ambassade de France au Liban.