mercredi 17 avril 2024
Dernière mise à jour le Mercredi 17 Avril 2024 à 10:39
Premier pays arabe et africain à établir des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine en 1956, l’Égypte se positionne comme un interlocuteur privilégié pour Pékin au sein du monde arabe.
La signature d’un accord de « partenariat stratégique global » en 2014 a conduit à un approfondissement de la coopération commerciale (croissance de 67 % du volume des échanges), la Chine se positionnant comme troisième partenaire commercial en Égypte (13,3 Mds USD en 2022/23), et premier fournisseur depuis plus d’une décennie (14 % des importations, 11,5 Mds USD). La balance commerciale entre Le Caire et Pékin demeure cependant déséquilibrée en faveur de la Chine (9,7 Mds USD), qui exporte une grande diversité de produits, quand les exportations égyptiennes se concentrent essentiellement sur les hydrocarbures (près de 60 %).
De surcroit, le nombre d’entreprises chinoises atteindrait 2 066 en février 2023, avec un stock d’investissement à hauteur de 8 Mds USD d’après l’Autorité générale des investissements et des zones franches (GAFI).
Les projets d’investissement sont majoritairement concentrés dans les secteurs des télécommunications (Huawei) et de la logistique portuaire (Hutchison Ports, COSCO Shipping Ports), avec une récente diversification dans la dernière décennie vers l’énergie (construction d’une usine d’ammoniac et d’hydrogène) et l’aménagement urbain (quartier d’affaire de la Nouvelle capitale administrative).
Le partenariat sino-égyptien est souvent mis en avant à la lumière du projet des nouvelles routes de la soie (BRI), du fait du point central que représente le canal de Suez (60 % des exportations chinoises vers l’Europe et l’une des principales rentes en devise de l’Égypte avec 8,8 Mds USD en 2022/23).
Abritant une zone de coopération commerciale gérée par le constructeur chinois TEDA, ce hub industriel et logistique international offre aux entreprises chinoises présentes des opportunités d’exportations vers de nombreux pays arabes, africains ou encore européens avec lesquels l’Égypte a conclu des accords de libre-échange. L’Égypte est ainsi la 7ème destination la plus attractive pour l’expansion des investissements dans les chaines logistiques selon le China Going Global Investment Index.
Enfin, l’assistance financière croissante de la Chine est bienvenue face aux difficultés de l’économie égyptienne.
Depuis 2016, le poids de la Chine dans la dette externe égyptienne s’est fortement accru (4,8 % fin septembre 2023, contre 6,8 % pour les pays créanciers du Club de Paris), sous forme de prêts moyen/long terme ou encore de soutien de plus court terme avec la signature d’un swap de devises de 2,7 Mds USD (novembre 2016), d’un accord de conversion de dette (octobre 2023) ou encore de financements de projets par la Banque de développement chinoise (CDB) et la Banque chinoise d’import-export (Eximbank).
L’Égypte est de son côté un membre fondateur de la Banque asiatique d’investissements dans les infrastructures (AIIB), et le plus grand bénéficiaire du continent africain en nombre de projets (7 entre 2016 et 2023, 1,6 Md USD au total). Enfin, l’Égypte a clôturé en octobre 2023 sa première émission d’obligations « panda » d’une valeur de 3,5 Mds RMB (478,7 M USD), devenant ainsi le premier pays africain à émettre sur le marché chinois.
Source : Ambassade de France en Egypte
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