Quatre ans après la fermeture de sa première usine consécutive à l’arrestation de son partenaire local dans le cadre d’une campagne anti-corruption, Hyundai prévoit de revenir sur le marché algérien avec une nouvelle unité industrielle.
Le constructeur automobile sud-coréen, Hyundai, prévoit d’implanter une usine en Algérie pour fabriquer des voitures touristiques et des véhicules utilitaires, a annoncé le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, dans un communiqué publié le 8 juillet 2024.
« Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a reçu une délégation comprenant de grands responsables de la compagnie Hyundai et de l’entreprise commerciale omanaise (OTE Group), en vue de présenter le projet de fabrication automobile de la marque Hyundai en Algérie », a souligné le ministère.
« Les responsables de Hyundai ont exprimé leur disposition à mettre en place une usine conformément aux normes internationales de la société. La conception du projet prendra en compte dès le départ la création d’une ligne de construction de carrosseries et d’une ligne de peinture automobile. Trois modèles de voitures touristiques de la marque Hyundai seront produits également, en plus de deux types de véhicules utilitaires, voire même des véhicules électriques », a-t-il détaillé, indiquant que le responsable de la société pour la la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Tarek Mosaab, a affirmé que le projet « entrera dans le cadre de la politique du gouvernement algérien visant à créer une véritable industrie automobile, avec la réalisation d’un taux d’intégration considérable ».
En ce qui concerne le choix du terrain sur lequel devrait être implantée l’usine, le ministre algérien a souligné « la nécessité d’accélérer l’enregistrement sur la plateforme numérique dédiée à cet effet dans les plus brefs délais afin de concrétiser ce projet ».
En 2017, Hyundai avait inauguré une usine de montage de véhicules d’une capacité de 100 000 unités par an à Tiaret (nord-ouest de l’Algérie). Cette usine a été fermée en 2020, après l’arrestation de l’homme d’affaires algérien, Mahieddine Tahkout, le partenaire algérien du constructeur sud-coréen, dans le cadre de la campagne anti-corruption lancée par les autorités après la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, sous la pression de la rue.
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