Le Niger est le deuxième producteur africain d’uranium et le septième producteur mondial. Le gouvernement a retiré ces dernières semaines deux permis d’exploitation minière pour l’uranium au français Orano puis au canadien GoviEx, dans un contexte de hausse attendue de la demande mondiale.
À la tête d’une importante délégation, le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a participé le juillet à Niamey à une réunion de travail avec les autorités nigériennes. Si le contenu des discussions n’a pas encore été officiellement divulgué, l’un des objets de cette visite serait la possibilité pour la Turquie de s’approvisionner en uranium auprès du Niger.
Outre le chef de la diplomatie, la délégation turque au Niger est composée de Yasar Guler, ministre de la Défense nationale, Alparslan Bayraktar, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, ou encore Ibrahim Kalin, chef du renseignement turc. Elle a rencontré des officiels Nigériens menés par le Premier ministre Ali Lamine Zeine.
Selon des sources anonymes relayées par Bloomberg, la Turquie veut exploiter les réserves d’uranium du Niger pour alimenter son industrie nucléaire naissante. Le pays abrite déjà la centrale nucléaire d’Akkuyu sur les bords de la mer Méditerranée, et le gouvernement prévoit d’en construire deux autres.
Les ambitions turques au Niger s’inscrivent dans un contexte où le pouvoir en place à Niamey, issu du coup d’État de juillet 2023, cherche de nouveaux alliés après s’être éloigné de la France. Le gouvernement a retiré en juin le permis d’exploitation minière d’un gisement d’uranium au groupe français Orano, avant de faire la même chose avec la compagnie canadienne GoviEx il y a deux semaines.
Pour rappel, le Niger possède environ 5 % des réserves mondiales d’uranium et est le septième producteur mondial du combustible nucléaire.
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