Producteur majeur de gaz en Afrique, l’Algérie mise également sur l’hydrogène vert, qui, s’il offre au pays d’importantes opportunités économiques, nécessite des investissements conséquents.
Bien qu’il offre des avantages significatifs en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de potentiel de décarbonation et de flexibilité d’utilisation, l’hydrogène vert coûte plus cher à produire que le gaz naturel pour l’Algérie. C’est ce qu’a expliqué Lounis Lamia, responsable des Études économiques et Activités associées à la Direction de la Stratégie, Planification et Économie (SPE) de Sonatrach lors de l’Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference, clôturée mercredi 16 octobre. D’après Lamia, les coûts de production de l’hydrogène « dépassent 6 dollars/kg ». Ainsi, il faut prévoir d’investir « plus de 6 fois le coût de production de gaz naturel » pour obtenir un volume équivalent en hydrogène vert.
Ce coût de production élevé par rapport au gaz naturel, qui s’explique entre autres par les défis technologiques autour de la production, du stockage et de la distribution de l’hydrogène vert, constitue l’un des obstacles majeurs à l’adoption de cette énergie à grande échelle. Selon Badreddine Boutaghriout, chef de projet à la Direction centrale Recherche et Développement du groupe Sonatrach, qui a également participé aux échanges sur le sujet, un cadre réglementaire solide et la formation du capital humain pour développer des compétences technologiques avancées peuvent aider à réduire les coûts de production de l’hydrogène vert.
L’Algérie montre un intérêt croissant pour cette énergie, en raison de ses vastes ressources solaires. Le 14 octobre, les compagnies publiques algériennes Sonatrach et Sonelgaz ont convenu de projets intégrés de production d’hydrogène vert et de dérivés destinés au marché européen.
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