Ces dernières années, la dépendance aux écrans s'est intensifiée à l'échelle mondiale, portée par l'accélération de la transformation numérique. Face aux multiples dangers liés à cette surexposition, l'Algérie s'engage à protéger ses enfants du mieux possible.
En Algérie, le projet de création d’une cellule nationale de veille pour protéger les enfants contre les dangers du cyberespace devrait être opérationnel en 2025.
C’est ce qu’a annoncé Meriem Chorfi, déléguée nationale à la protection de l’enfance, le mercredi 27 novembre, a relaté Algérie Presse Service.
La cellule sera composée d’experts issus de divers secteurs tels que la justice, l’éducation, la sécurité ou encore les nouvelles technologies.
Ce projet vise à répondre aux menaces croissantes auxquelles les enfants sont exposés sur les réseaux sociaux, comme les abus et l’exploitation.
Ce projet s’inscrit dans une politique plus large de l’Etat algérien visant à renforcer la protection de l’enfance, notamment à travers un cadre juridique renforcé par la Constitution de 2020.
Parallèlement, un plan d’action 2025-2030 est en cours de préparation pour promouvoir un environnement favorable à la santé, l’éducation et la protection des enfants.
D’après l’Organisation des Nations unies (ONU), en 2023 plus d’un tiers des jeunes dans 30 pays déclarent être victimes de cyberintimidation, et un sur cinq manque l’école à cause de ce phénomène.
De plus, environ 80 % des enfants dans 25 pays déclarent se sentir en danger d’abus ou d’exploitation sexuels en ligne.
Pour Meriem Chorfi, la cellule nationale de veille « est appelée à assurer la protection des enfants 24h/24, en surveillant et contrôlant tous les contenus numériques sur les plateformes des réseaux sociaux, afin de déceler ceux en violation des droits de l’enfant et intervenir en temps opportun contre tout ce qui peut constituer une menace pour cette frange ».
Pour rappel, l’Algérie se positionne en 2024 dans la catégorie Tier 3 avec un score de 65,87 sur 100 à l’indice mondial de la cybersécurité, selon l’Union internationale des télécommunications (UIT).
Les pays classés dans cette catégorie sont ceux « qui ont obtenu une note globale d’au moins 55/100 en faisant preuve d’un engagement de base en matière de cybersécurité à l’égard d’actions menées par les pouvoirs publics ».
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