En 2022, la Tunisie a créé un comité de réflexion chargé de l’évaluation du système de formation des ingénieurs. Les résultats de cette évaluation ont été consignés dans un livre blanc qui va servir de boussole pour la réforme de ce secteur jusqu’en 2030.
Le ministère tunisien de l’Enseignement supérieur vient de dévoiler sa feuille de route en vue de la reconstruction du système de formation d’ingénieurs à l’horizon 2030. La mise en œuvre de cette feuille de route se fera autour de sept axes stratégiques.
Il s’agit de développer un système de formation d’ingénieurs inclusif et cohérent, mobiliser les acteurs pour la réussite de l’innovation, engager le système de formation d’ingénieurs au service de la société et favoriser l’intégration des grandes transformations.
Les autres axes stratégiques consistent à institutionnaliser les collaborations avec les entreprises, assurer une rénovation pédagogique continue, développer l’internationalisation et enfin soutenir les domaines de l’ingénierie.
Ces axes stratégiques sont consignés dans un livre blanc intitulé « La formation des ingénieurs en Tunisie à l’horizon 2030 ».
Ce document a été présenté par les responsables du ministère lors d’une cérémonie organisée à la Cité des sciences à Tunis le mercredi 8 janvier 20251.
Sa mission est qu’il serve de boussole pour qu’à l’échéance 2030, le système de formation d’ingénieurs en Tunisie soit capable de « former des ingénieurs compétents, responsables et éthiques, capables de relever les défis actuels et futurs, en s’appuyant sur une pédagogie innovante et en étroite collaboration avec l’industrie », relève le document.
La rédaction du livre blanc a débuté en 2022 avec la création d’un comité stratégique sur la formation des ingénieurs en Tunisie.
Lequel fut initié dans un contexte marqué par de nombreux défis dont, entre autres, les départs d’ingénieurs tunisiens vers l’étranger et la baisse du taux de bacheliers dans les filières scientifiques, notamment les mathématiques, d’après les explications du ministère.
En outre, la nécessité d’une réforme s’imposait également comme une solution en vue de garantir l’adéquation entre le système de formation d’ingénieurs et les besoins du marché du travail.
Dans le même temps, l’arrivée croissante des étudiants internationaux en Tunisie a poussé le pays d’Afrique du Nord à améliorer sa politique d’internationalisation qui porte l’ambition de faire des écoles tunisiennes une destination de premier plan pour les étudiants étrangers, en particulier ceux en provenance d’Afrique subsaharienne.
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