La Tunisie poursuit sa transition énergétique avec un nouvel appel d’offres qui vise à réduire sa dépendance énergétique et à atteindre 35% de renouvelable dans son mix d’ici 2030. Le pays cherche aussi à attirer des investisseurs internationaux pour soutenir sa démarche.
Le ministère tunisien de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie a récemment le 2e round de l’appel d’offres N°01-2022 pour la concession de centrales solaires. Cette nouvelle phase vise 2 projets photovoltaïques de 100 MWac chacun, dans le cadre de la stratégie de transition énergétique du pays.
Elle fait suite à un premier appel réussi qui a attribué 498 MWac de projets solaires à des acteurs internationaux tels que Qair International, Voltalia et Scatec. Ces projets répartis sur les sites de Gafsa, Gabès, Sidi Bouzid et Tataouine, relèvent de l’engagement de la Tunisie à développer une capacité solaire de 1700 MW d’ici 2030.
Les prestataires intéressés ont jusqu’au vendredi 28 février 2025 pour s’inscrire, tandis que les soumissions d’offres doivent être déposées avant le mercredi 30 avril. Les projets sélectionnés contribueront à réduire la dépendance énergétique extérieure du pays, laquelle est passée de 5% en 2010 à 50% en 2022 selon des données gouvernementales citées par la Banque mondiale.
La Tunisie importe une grande partie de son énergie, ce qui impacte sa balance commerciale et accroît le déficit de la Société nationale de l’électricité et du gaz (STEG). Le gouvernement espère atteindre 35% de capacités renouvelables d’ici 2030 pour commencer à inverser la tendance. Ce passage à une économie énergétique plus durable s’inscrit également dans la dynamique globale de transition énergétique en Afrique.
Avec l’accélération des appels d’offres et l’implication croissante d’acteurs internationaux, la Tunisie s’illustre en la matière sur le continent. Si sa stratégie se poursuit, le pays pourrait non seulement combler son déficit énergétique, mais aussi devenir un exportateur net d’énergie propre dans la région.
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