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Jeremy Flament
lundi 7 avril 2025 Dernière mise à jour le Lundi 7 Avril 2025 à 06:34

Alors que le Maroc s'apprête à co-organiser la Coupe du Monde 2030 avec l'Espagne et le Portugal, le Royaume a lancé un vaste plan de modernisation sans précédent. Bien plus qu'une simple préparation sportive, cet événement planétaire sert de catalyseur à une profonde mutation des infrastructures, de l'économie et du tissu social marocain.

Un héritage durable pour le football et au-delà

Au cœur de cette transformation figure la construction de deux nouveaux stades phares à Casablanca et Marrakech, représentant un investissement de 1,5 milliard d’euros. Le futur Grand Stade de Casablanca, d’une capacité de 80 000 places, s’annonce comme le plus grand complexe sportif d’Afrique. Quatre autres enceintes seront rénovées à Rabat, Tanger, Agadir et Fès pour 500 millions d’euros supplémentaires.

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Le grand chantier des transports

Pour supporter l’afflux de 2,5 millions de touristes attendus et améliorer les déplacements au quotidien, le Maroc entreprend une refonte complète de ses réseaux de transport. Pas moins de 1 200 km de routes seront modernisés d’ici 2033, couvrant 66% du réseau national.

Le ferroviaire n’est pas en reste avec un investissement colossal de 96 milliards de dirhams prévu par l’ONCF. Ce budget permettra l’achat de 168 nouveaux trains et l’extension du réseau. Dans les villes, 1 317 bus viendront renforcer les capacités de transport public dans six agglomérations.

L’aéroport Mohammed V de Casablanca fera lui aussi peau neuve avec la construction d’un nouveau terminal de 20 millions de passagers annuels, pour un budget de 15 milliards de dirhams.

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Un coup d’accélérateur pour le tourisme et l’emploi

Le secteur touristique se prépare à une véritable révolution. Avec 50 000 chambres d’hôtel supplémentaires prévues d’ici 2030 et 2 milliards d’euros investis dans l’hébergement, le Maroc vise 120 milliards de dirhams de recettes touristiques liées à l’événement.

Sur le front de l’emploi, la Banque Mondiale estime que 120 000 postes seront créés dans les secteurs du BTP, du tourisme et des services. Une aubaine pour un pays qui vise un taux de croissance annuel de 6% d’ici 2035 pour réduire les disparités sociales.

Le Mondial servira aussi de vitrine technologique pour le Royaume. Les villes hôtes seront entièrement couvertes par la 5G, tandis que 300 millions d’euros seront investis dans des systèmes de sécurité de pointe intégrant vidéosurveillance intelligente et drones.

Un impact économique considérable

Selon les projections du FMI, l’organisation de la Coupe du Monde pourrait ajouter 1,5 point de croissance au PIB marocain en 2030. Mais au-delà des chiffres, c’est toute l’image du pays qui se trouve rehaussée sur la scène internationale.

Entre gigantesques chantiers d’infrastructures et transformation profonde de son économie, le Maroc semble bien déterminé à faire de cette Coupe du Monde bien plus qu’un simple tournoi sportif, mais un véritable tremplin pour son avenir.

@Photo : Oualalou + Choi – Populous

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