Le nouveau financement vise à aider le royaume chérifien à se donner une marge de manœuvre en matière de politique économique, pour poursuivre la mise en œuvre de son programme de réformes structurelles.
Le nouveau financement vise à aider le royaume chérifien à se donner une marge de manœuvre en matière de politique économique, pour poursuivre la mise en œuvre de son programme de réformes structurelles.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, dans un communiqué publié le mercredi 2 avril, avoir approuvé l’octroi d’une ligne de crédit modulable (LCM) de 4,5 milliards de dollars sur deux ans en faveur du Maroc, pour renforcer les réserves de change du pays et accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles.
« Dans un environnement très incertain, l’accord de ligne de crédit modulable renforcera les réserves de change du Maroc et fournira une assurance contre les risques de baisse. Les autorités ont l’intention de considérer le nouvel accord comme une mesure de précaution », a souligné l’institution financière multilatérale.
« Le Maroc reste très exposé à des incertitudes élevées et à des risques extérieurs, alors que la marge de manœuvre reste limitée par rapport à ce qui serait nécessaire pour atténuer l’impact économique si les risques extérieurs devaient se matérialiser. Dans le même temps, le risque de graves sécheresses continue de mettre en péril le secteur agricole qui pèse lourd dans l’économie marocaine », a-t-elle ajouté.
Notant que l’économie marocaine « a fait preuve de constance dans la mise en œuvre de réformes très solides et d’une résistance remarquable aux chocs récents », a indiqué le directeur général adjoint et président par intérim du FMI, Kenji Okamura, précisant que la ligne de crédit modulable « jouera un rôle déterminant dans le soutien de l’engagement du Maroc en faveur de ces réformes ».
Selon lui, l’économie marocaine reste notamment vulnérable à une détérioration des conditions économiques et financières mondiales, à une hausse des prix des matières premières et à de nouvelles sécheresses.
La LCM a été conçue pour répondre à la demande de financement émanant de pays qui présentent une politique et des antécédents économiques très solides pour prévenir et résoudre des crises. Plusieurs critères sont utilisés pour évaluer l’admissibilité d’un pays à cet instrument de financement. Il s’agit notamment de la viabilité de la position extérieure, d’une inflation faible et stable, d’un système financier sain et de l’intégrité et transparence des données.
Le Maroc a déjà bénéficié d’une LCM de 5 milliards de dollars en avril 2023 et de quatre lignes de précaution et de liquidité (LPL), un autre mécanisme de financement du FMI destiné à répondre aux besoins réels ou potentiels de balance des paiements des pays qui mènent de bonnes politiques économiques, entre 2012 et 2020.
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