Lancée en 2023, la construction de l’extension ralliant la mine de fer de Gara Djebilet devrait s’achever en 2026 selon le calendrier initial. L’intégration de cette mine au réseau ferré algérien doit en libérer le potentiel, alors que son exploitation à grande échelle est entravée par l'isolement géographique.
Le tronçon ferroviaire de 135 km prévu pour faciliter l’évacuation du minerai de fer concentré de la mine de Gara Djebilet au Centre-Ouest de l’Algérie a été livré le lundi 7 juillet 2025 aux autorités locales. Cette section fait partie du méga projet Béchar – Tindouf (950 km au total).
Réalisé par les entreprises publiques ANESRIF et COSIDER en partenariat avec la société chinoise CRCC, le chantier entre dans le cadre du programme d’extension du réseau ferré algérien qui, selon les prévisions, devrait atteindre 15 000 km à l’horizon 2030. Cette feuille de route vise à mailler le territoire de rails dans la perspective d’un transfert modal qui réduira la pression sur les routes et facilitera le fret des productions agricoles, industrielles et minières.
D’après les chiffres officiels, le réseau algérien totalisait 1000 km de linéaire au lendemain de l’indépendance (années 60), puis 1700 km en 2000, avant de connaître une extension relativement rapide l’ayant porté à 4722 km en 2023. Selon l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires, il devrait atteindre 6500 km au cours des prochains mois.
Dans le cadre de ce plan directeur, les autorités avaient indiqué en janvier 2024 qu’elles comptent investir 432,64 milliards de dinars (environ 3,3 milliards USD) dans les infrastructures et le matériel roulant. De quoi agrandir les capacités pour l’offre de fret ferroviaire. Sur le segment passagers, les objectifs dévoilés il y a quelques mois par la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) indiquent que le plan permettra de porter le trafic annuel à 100 millions de voyageurs, contre 32 millions actuellement.
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