Avec des flux de passagers qui ont plus que quadruplé avant la Covid-19, passant de 11,3 millions en 2012 à 45,3 millions en 2019, le métro d’Alger est l’un des principaux modes de transport dans la ville. Au regard de son rôle clé, un plan d’extension est en cours pour doubler sa capacité.
Le ministère algérien des Travaux publics a lancé le 15 juillet les travaux d’aménagement et d’équipement des deux nouvelles lignes du métro d’Alger, qui relieront El Harrach à l’aéroport Houari Boumediene, et Ain Naadja à Baraki.
Le plan prévoit l’ajout de 15 nouvelles stations réparties sur deux tronçons. Le premier de 9,5 km entre El Harrach Centre et l’aéroport international d’Alger, avec 9 stations, et le second de 6 km entre Ain Naadja et Baraki via Gué de Constantine, avec 6 stations. Ces nouveaux axes visent à renforcer la connectivité entre les zones résidentielles, les centres universitaires et les pôles de services publics dans la capitale.
Les travaux incluent l’équipement des tunnels, l’installation des rails et la mise en œuvre d’un système global de pilotage et de sécurité. Le délai d’exécution est fixé à 24 mois, avec une possibilité de mise en exploitation progressive des tronçons terminés. Actuellement, le métro d’Alger couvre 19,5 km et dessert 19 stations. Une fois les nouvelles lignes mises en service, la longueur du réseau atteindra 32 km pour un total de 32 stations.
Cette extension devrait permettre d’accroître la fréquentation annuelle du métro de 45 à 85 millions de passagers, selon les prévisions officielles. Outre le service de train, le projet est aussi destiné à assurer une fonction de soutien logistique pour le complexe aéroportuaire d’Alger. La nouvelle section vers l’aéroport devrait en effet offrir une desserte fiable et directe vers la plateforme, afin d’en améliorer l’attractivité et de diversifier l’offre de transport en amont et en aval.
Actuellement, les navettes vers l’aéroport sont assurées par des flottes de taxis privés et l’ETUSA (l’Entreprise de Transport Urbain et Suburbain d’Alger), qui propose des lignes de bus reliant le complexe au centre-ville. Des options qui comportent, d’après des informations rapportées par la presse locale, quelques insuffisances dont des retards, l’inconfort et un trajet plus long que sur une ligne de métro.
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