Le déséquilibre persistant entre l’offre de formation et les besoins économiques met en lumière l’urgence d’adapter les systèmes éducatifs africains. Dans ce contexte, certains pays multiplient les initiatives pour combler le déficit de compétences.
Le gouvernement algérien a annoncé, le 5 septembre, l’augmentation du quota de bourses de formation professionnelle destinées aux jeunes africains, doublant ainsi les opportunités de formation. Cette décision s’inscrit dans une stratégie régionale visant à développer les compétences techniques et professionnelles nécessaires pour stimuler l’emploi des jeunes sur le continent. Les bénéficiaires pourront accéder à des filières variées, notamment en maintenance industrielle, agroalimentaire et technologies de l’information.
L’édition 2024 du rapport « Africa’s Development Dynamics: Skills, Jobs and Productivity » de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) souligne que l’accès élargi aux compétences et leur alignement avec les besoins du marché seront déterminants pour transformer les économies africaines. Par le renforcement de ses programmes, l’Algérie souhaite contribuer à réduire le chômage, renforcer l’autonomie économique et encourager l’entrepreneuriat.
Pour Yacine El Mahdi Oualid, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, « ces initiatives reflètent l’importance qu’accorde l’Algérie à sa dimension et à sa profondeur africaine, ainsi que la volonté du secteur de partager son expérience réussie avec les pays africains frères ».
La réussite de cette mesure dépendra de la qualité des cursus et de la capacité à assurer l’insertion professionnelle des jeunes formés. Des expériences régionales montrent la voie. Au Maroc, les Instituts à gestion déléguée, opérés dans le cadre de partenariats public-privé, enregistrent des taux d’insertion de 80 à 100 % selon l’évaluation 2023.
Au Nigeria, la foire de l’emploi « Get Hired » à Lagos relie directement les jeunes diplômés aux employeurs. Les décideurs doivent désormais assurer le suivi des bénéficiaires, renforcer l’inclusion des femmes et des jeunes ruraux, et promouvoir l’apprentissage pratique pour maximiser l’impact sur l’emploi des jeunes en Afrique.
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