L’Algérie accélère le mégaprojet ferroviaire Béchar - Tindouf - Gara Djebilet, clé pour le fret de son minerai de fer. À terme, cette infrastructure de 950 km doit non seulement désenclaver le Sud-ouest du pays, mais aussi renforcer sa compétitivité logistique dans les secteurs minier et industriel.
La construction de la ligne ferroviaire Béchar – Tindouf – Gara Djebilet devrait s’achever avant la fin de l’année en cours. C’est ce qu’a annoncé le ministre algérien des Travaux publics, Abdelkader Djellaoui, suite à une visite d’inspection du chantier le week-end écoulé. Selon lui, le viaduc ferroviaire d’Oued Dawra, un des ouvrages majeurs du chantier, sera achevé d’ici fin octobre, tandis que la réalisation des voies ferrées de raccordement connaît une avancée significative.
Le projet vise principalement à valoriser le gisement de fer de Gara Djebilet. Il se décompose en trois grandes sections : Béchar – Hammaguir (231 km), Tindouf – Oum Laâssel (175 km), et Hammaguir – Oum Laâssel – Tindouf – Gara Djebilet (575 km). Il entre dans le cadre du programme d’extension du réseau ferré algérien qui, selon les prévisions, devrait atteindre 15 000 km à l’horizon 2030.
Une feuille de route dont la finalité est de mailler le territoire de rails afin de permettre un transfert modal qui réduira la pression sur les routes et facilitera l’acheminement des productions agricoles, industrielles et minières.
Selon les chiffres officiels, le réseau algérien totalisait 1000 km de linéaire au lendemain de l’indépendance (années 60), puis 1700 km en 2000, avant de connaître une extension relativement rapide l’ayant porté à 4722 km en 2023. D’après l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires, il devrait atteindre 6500 km au cours des prochains mois.





















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