Le Maroc fait partie des pays africains où le cannabis peut être utilisé à des fins médicales et industrielles. Après la légalisation de la plante en 2021, le pays qui a entamé les exportations en 2023 poursuit son avancée sur le marché international.
Au Maroc, l’entreprise CANNAFLEX a expédié le jeudi 10 avril dernier une cargaison de cannabis à usage thérapeutique issue de la variété locale « Beldia », à destination de laboratoires pharmaceutiques spécialisés en Europe et en Afrique. Dans un communiqué publié sur son site, la société précise qu’il s’agit de la première exportation de cette variété opérée par l’industrie marocaine.
Contrairement aux semences importées qui ne se cultivent qu’en système irrigué, la « Beldia » est une variété locale qui peut prospérer avec un effort minimal d’irrigation, d’après l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC). Cette caractéristique en fait une option durable pour les petits producteurs, leur permettant de réduire les coûts liés à l’irrigation tout en préservant les ressources hydriques locales.
Bien que le volume de la cargaison exportée ne soit pas révélé, cette annonce vient confirmer le développement de l’industrie locale depuis la dépénalisation du secteur en 2021. Elle marque, en outre, la volonté de l’industrie marocaine de capter davantage de parts sur un marché mondial en pleine croissance.
Selon les projections formulées sur la plateforme Statista, la taille du marché mondial du cannabis médical devrait atteindre 21 milliards $ en 2025 et afficher une croissance moyenne de 1,65 % par an jusqu’en 2029. Les perspectives pour l’industrie marocaine sont prometteuses, d’autant plus que la production locale est appelée à croître davantage au cours des années à venir.
En effet, après une récolte modeste de 294 tonnes en 2023, la production marocaine de cannabis légal a plus que décuplé, atteignant 4 082,4 tonnes en 2024, selon l’ANRAC. Et ceci grâce aux efforts concertés pour la restructurer, notamment dans les provinces d’Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate, qui sont les principales zones de production.
Pour la campagne de 2025, l’ANRAC entend intensifier ses efforts pour consolider les avancées déjà réalisées et soutenir les initiatives nécessaires à l’amélioration des performances.
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