Le numérique est un pilier du développement socio-économique de plusieurs pays africains, et le Maroc entre autres, en a fait une priorité dans plusieurs secteurs clés, dont l’entrepreneuriat.
Le Maroc a signé avec le suédois Ericsson un protocole d’accord pour doter les entrepreneurs de compétences numériques. C’était en marge de la 3e édition du Gitex Africa, tenu à Marrakech du lundi 14 au mercredi 16 avril.
Les deux parties exploreront diverses pistes pour permettre aux petites entreprises et entrepreneurs marocains de tirer parti des initiatives éducatives mondiales proposées par la société technologique. Par exemple, la plateforme Ericsson Educate propose une vaste gamme de contenus éducatifs en ligne, abordant des thématiques essentielles comme la 5G, l’IA, le machine learning (ML), l’Internet des objets (IoT), l’automatisation, le cloud computing et les télécommunications.
À terme, les autorités du royaume chérifien veulent équiper les entrepreneurs des « compétences recherchées pour l’économie numérique croissante du Maroc ». L’initiative pourrait s’intégrer à l’axe 2 de la stratégie de transformation numérique « Maroc Digital 2030 », qui vise à digitaliser le tissu économique pour gagner en productivité.
L’exécutif prévoit notamment de poser les bases nécessaires à la digitalisation des entreprises, d’accompagner le passage à l’échelle des PME Tech marocaines, et d’aider les très petites et moyennes entreprises dans leur transformation numérique. Grâce à la digitalisation, le gouvernement espère ajouter 100 milliards de dirhams (environ 10,8 milliards USD) au PIB national à l’horizon 2030.
Cependant, au-delà du manque de compétences, plusieurs obstacles peuvent freiner les entreprises marocaines dans leur transition numérique. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) évoque des ressources internes limitées, des contraintes financières et un accès restreint à une infrastructure numérique fiable, rapide et abordable.
« L’accès à une connexion haut débit rapide, essentiel pour permettre aux entreprises de tirer pleinement parti de la transformation numérique et d’exploiter le potentiel des applications les plus avancées, reste inégal entre les zones urbaines, rurales et isolées » relaie We Are Tech Africa.
Les deux parties n’ont pour l’instant signé qu’un protocole d’accord. Le document ne constitue pas un engagement ferme, mais une intention de collaborer dont les modalités concrètes restent à définir lors de discussions futures. La signature d’un partenariat définitif et la mise en œuvre des actions prévues permettront d’évaluer concrètement les perspectives et l’impact de cette collaboration.
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