En préparation de la Coupe du Monde 2030 qu’il coorganisera, le Maroc a lancé un vaste chantier d’infrastructures. L’autoroute Rabat-Casablanca est l’un de ces projets et vise à alléger le trafic sur une autoroute déjà saturée.
Le Maroc a confirmé, mardi 6 mai, le lancement imminent de sa nouvelle autoroute Rabat-Casablanca Continentale, visant à désengorger l’axe routier existant et à renforcer la connectivité entre les deux principales villes économiques du pays. Cette annonce marque le passage de la phase de préparation à celle du démarrage effectif des travaux.
Selon Autoroutes du Maroc (ADM), la société nationale en charge de la gestion et du développement du réseau autoroutier, les appels d’offres pour la construction ont été lancés en décembre 2024 et les différents marchés sont en cours d’adjudication. Par ailleurs, les médias locaux indiquent que la phase d’expropriation devrait s’achever en mai 2025.
Cette nouvelle infrastructure de 59 kilomètres s’inscrit dans le programme autoroutier marocain visant à soutenir le développement économique et logistique national. Son objectif principal est de fluidifier le trafic sur l’actuelle autoroute A1, l’une des plus utilisées du Royaume. L’autoroute reliera l’échangeur de Tamesna (Rabat) à la rocade sud de Casablanca (Tit Mellil), en passant par Benslimane, à proximité du futur Grand Stade Hassan II et de l’aéroport militaire.
Le projet représente un investissement prévisionnel de 6,5 milliards de dirhams (environ 705 millions de dollars) et comprend la construction de 8 viaducs, 47 ouvrages d’art (soit un tous les 1,3 km), 5 échangeurs (tous les 12 km), ainsi que 3 bifurcations et nœuds, dont une à Skhirate. Cette initiative répond directement aux défis de mobilité liés à la coorganisation par le Maroc, l’Espagne et le Portugal de la Coupe du Monde 2030. En décongestionnant l’axe Rabat-Casablanca, elle vise à assurer une gestion optimale des flux touristiques et logistiques durant cet événement.
Dès sa mise en service, l’autoroute devrait accueillir un trafic quotidien de 27 000 véhicules, allégeant ainsi la pression sur l’autoroute A1. Elle devrait également faciliter le transport de marchandises entre les zones industrielles et les ports stratégiques de la région, stimulant potentiellement les échanges. Ce faisant, elle pourrait renforcer la compétitivité économique du corridor Rabat-Casablanca, en accord avec la vision du Maroc de se positionner comme un hub logistique régional en Afrique du Nord.
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