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Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Mardi 26 Août 2025 à 06:29

En Algérie, comme dans la plupart des pays d’Afrique du Nord, l’agriculture est durement affectée par une sécheresse persistante depuis plus de cinq ans. Cette situation renforce la dépendance aux importations pour pallier la baisse de productivité dans les secteurs les plus vulnérables, tel l’élevage.

L’Algérie autorise désormais les importations d’ovins vivants en provenance du Brésil. C’est ce qu’a révélé le ministère brésilien de l’Agriculture dans un communiqué publié le 19 août, précisant que les gouvernements des deux pays ont conclu un accord sanitaire et zoosanitaire bilatéral à cet effet.

Pour Brasilia, ce nouveau partenariat vise à renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays, notamment dans le secteur agricole. Il traduit, en outre, la volonté des autorités algériennes de diversifier leurs sources d’approvisionnement afin de répondre au déficit de la production locale.

Selon les données compilées sur la plateforme Trade Map, le pays, deuxième plus peuplé d’Afrique du Nord après l’Égypte, a importé pour près de 7,8 millions de dollars d’ovins vivants en 2024, exclusivement de Roumanie.

L’enjeu de diversifier l’approvisionnement est d’autant plus stratégique que les élevages locaux ne parviennent plus à satisfaire la demande en animaux vivants destinés à la production de viande sur le marché intérieur. Cela s’explique notamment par les effets cumulés de la sécheresse, qui ont réduit les réserves de fourrage et entraîné une hausse des coûts de production.

« L’élevage algérien est en grande partie pastoral, c’est-à-dire suivant des parcours steppiques sur les hauts plateaux, dont l’alimentation dépend essentiellement des espaces fourragers. Ces fourrages sont affectés par une sécheresse accrue, entraînant une raréfaction de l’alimentation au niveau des parcours steppiques. Les cheptels se trouvent dans un état gravement dégradé », expliquait notamment Ali Daoudi, professeur à l’Institut national d’agronomie, dans des propos rapportés en mars dernier par la station locale de Radio Algérienne.

Rappelons qu’à l’occasion de la fête de Tabaski en juin dernier, le gouvernement algérien s’est vu contraint d’autoriser l’importation d’un million de têtes d’ovins sur le marché international pour garantir une disponibilité suffisante de bétail. Selon les médias locaux, une telle décision n’avait pas été prise en 2024, ce qui traduit l’incapacité de l’industrie locale à répondre à la demande.

Globalement, l’ajout du Brésil sur la liste des fournisseurs d’ovins devrait renforcer la capacité du pays à assurer la disponibilité de bétail et améliorer la sécurité alimentaire, en attendant la relance de son système de production.

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