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#Agriculture #Espagne #Exportation #Tomate #MAROC
Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Lundi 1 Décembre 2025 à 06:47

Le pays fait face régulièrement à des attaques sur la conformité de ses marchandises en provenance de plusieurs acteurs de l’Union européenne, son plus important débouché.

« Sans fondement scientifique ». C’est ainsi que l’Association marocaine des producteurs et exportateurs de fruits et légumes (APEFEL) a réagi le 27 octobre dernier face aux résultats d’analyses réalisées par la première association de consommateurs de France (UFC-Que Choisir).

D’après les informations relayées dans plusieurs médias, en moyenne, plus de la moitié des tomates marocaines présentaient des résidus de pesticides contre 15 % pour les produits français. « Et si l’on se concentre uniquement sur les molécules aujourd’hui officiellement reconnues comme dangereuses pour la santé par les autorités européennes [cancérigènes, perturbateurs endocriniens…], 6 % des tomates conventionnelles françaises en étaient porteuses, contre près de 40 % de celles importées d’Espagne ou du Maroc », indique ladite enquête.

Face à ces conclusions qui visent selon elle à « instrumentaliser la question sanitaire à des fins économiques », l’APEFEL met en avant la fiabilité de son dispositif de contrôle phytosanitaire sur les 5 dernières années.

En effet, souligne-t-elle, le Maroc n’était concerné que pour 49 notifications signalées sur les fruits et légumes importés par l’Union européenne (UE) entre 2020 et 2025 sur un total de 5 502 signalements, soit moins de 1 %.

Par ailleurs, l’association estime que la présence de « résidus » évoqués par UFC-Que Choisir n’implique pas de facto un dépassement des limites maximales autorisées par les autorités du bloc communautaire et a réaffirmé « son engagement à maintenir une production conforme aux normes européennes et internationales ».

Un nouveau coup de pression sur le marché européen ? 

Ces différents arguments des acteurs français viennent ajouter un peu plus de tension avec les acteurs marocains impliqués dans l’exportation de fruits et légumes vers la nation tricolore et plus largement vers l’UE.

Si le Royaume chérifien est le premier exportateur de tomates vers la zone économique en provenance de pays tiers (non européens), il est aussi celui qui fait le plus face à des griefs.

Sur le marché français qui a absorbé 50 % des exportations marocaines de tomates en 2024/2025, selon les données de l’Office des changes, les acteurs du pays d’Afrique du Nord sont régulièrement accusés de concurrence déloyale et de manque de lisibilité quant à l’étiquetage de leurs produits.  

Du côté de l’Espagne, la Coordination des organisations d’agriculteurs et d’éleveurs espagnols (COAG) avait martelé à plusieurs reprises que les exportations de tomates marocaines vers l’UE faisaient l’objet de « fraudes fiscales », argument rejeté par la Commission européenne.

Pour rappel, le Maroc a exporté en 2024/2025, 745 000 tonnes de tomates, un nouveau record qui lui a permis de générer un chiffre d’affaires de 1,2 milliard $.

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