L’édition 2026 du Climate Change Performance Index met en avant des évolutions contrastées dans les politiques climatiques mondiales. Le Maroc conserve une place élevée dans le classement, alors que d’autres grands pays africains affichent un recul notable.
Le Maroc occupe la 6ᵉ place et fait partie des meilleurs performeurs du Climate Change Performance Index, publié chaque année pour mesurer la performance réelle des pays en matière d’atténuation climatique. L’édition 2026, qui couvre 63 pays et l’Union européenne représentant plus de 90 % des émissions mondiales, repose sur l’évaluation de quatre critères : les émissions de gaz à effet de serre, les énergies renouvelables, l’usage de l’énergie et la politique climatique.
Le royaume chérifien a récemment mis à jour sa contribution déterminée au niveau national et vise une réduction inconditionnelle des émissions de 21,6 % et un objectif conditionnel de 53 % à l’horizon 2035 par rapport au scénario tendanciel. La feuille de route prévoit également l’abandon du charbon d’ici 2040, une orientation saluée par les experts du classement.
Le pays obtient ainsi des résultats élevés dans les émissions, l’usage de l’énergie et la politique climatique. En revanche, la part effective des renouvelables reste faible dans la notation du CCPI. Les experts soulignent également le maintien de subventions pour le gaz utilisé par une grande partie des ménages et la lenteur du retrait des aides aux carburants. Ils regrettent aussi les retards dans le déploiement du solaire.
Il a été recommandé au royaume, malgré sa performance, d’accélérer les appels d’offres pour les énergies renouvelables et de conduire une modernisation du réseau électrique. Les experts recommandent également une stratégie bioénergie centrée sur les déchets, une irrigation plus efficace et un renforcement de la gestion des déchets urbains.
D’autres pays africains apparaissent dans le classement. Le Nigeria se classe 17ᵉ et progresse grâce à de bons résultats dans les émissions et dans l’usage de l’énergie, malgré une performance très faible dans les renouvelables. L’Égypte tombe à la 38ᵉ place et figure dans la catégorie des faibles résultats. L’Algérie occupe la 40ᵉ place avec un niveau très faible dans les renouvelables. L’Afrique du Sud suit à la 41ᵉ place, freinée par une dépendance au charbon malgré une politique climatique jugée moyenne.
Le Maroc reste ainsi l’un des rares pays africains bien positionnés dans l’index, tandis que les autres grands émetteurs du continent se situent toujours dans le bas du classement, avec pratiquement tous des lacunes dans le développement massif et l’intégration des énergies renouvelables.





















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