Le ministère des Finances a publié l’exécution provisoire du budget de l’État à fin juillet 2020. Le déficit budgétaire sur les sept premiers mois de l’année s’est creusé de 84,7% en glissement annuel, à – 5,1 milliards de dinars (1,6 milliard d’euros).
Cette évolution s’explique par la diminution des recettes propres de l’État sur la période (– 11,2 % en glissement annuel, à 16,5 milliards de dinars tunisiens), qui provient essentiellement de la réduction des recettes de la TVA (– 15 %, à 3,7 milliards) et de la baisse des recettes liées aux impôts sur les sociétés (– 24,1 %, à 1,8 milliard), en lien avec l’impact de la crise de la Covid-19 sur l’activité économique.
En parallèle, les dépenses publiques (hors remboursement du principal de la dette) sur les sept premiers mois de 2020 ont augmenté de + 1,5 % en glissement annuel, à 21,3 milliards de dinars. Cette hausse résulte de l’accroissement des dépenses de fonctionnement (+ 4,2 %, à 14,4 milliards), malgré la baisse des dépenses d’investissement public (– 14 %, à 2,8 milliards).
Concernant les dépenses de fonctionnement, elles ont augmenté en raison de l’accroissement de la masse salariale dans la fonction publique (+ 13,3 % à 11,2 milliards, soit 71 % des dépenses de fonctionnement, et 52 % des dépenses totales hors remboursement du principal), et en dépit du recul des dépenses d’interventions et transferts (– 21,5 %, à 2,6 milliards, notamment grâce à la baisse des subventions aux carburants de – 56,4 %, à 780 millions de dinars).
À noter que les ressources d’emprunt (satisfaisant le besoin de financement) sur les sept premiers mois de l’année ont progressé de + 9,9 % en glissement annuel, à 7,9 milliards de dinars. Il s’agit pour 68 % d’emprunts extérieurs (dont 3,3 milliards d’appui budgétaire, lequel représente 45 % des ressources d’emprunt totales).
Enfin, l’encours de la dette s’élevait fin juillet 2020 à 88,5 milliards de dinars, constitué essentiellement de dette extérieure (68 %).
Source : Ambassade de France en Tunisie.
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