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#Coronavirus #Covid19 #Economie #TUNISIE
Denys Bédarride
mardi 3 novembre 2020 Dernière mise à jour le Mardi 3 Novembre 2020 à 11:36

Alors que l’épidémie ne faiblit pas, le gouvernement décide de nouvelles restrictions. Dans la foulée de l’audition du gouverneur de la Banque Centrale (BCT), la commission des Finance de l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP) demande que le gouvernement revoie la Loi de Finance complémentaire (LFC).

Au 30 octobre 2020, 58 029 cas de contamination au Covid-19 et 1 253 décès ont été confirmés. Pour faire face à l’aggravation de la situation sanitaire le gouvernement a, dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi, annoncé de nouvelles mesures avec effet immédiat. L’obligation du port du masque et de la distanciation physique est généralisée, le couvre-feu est étendu à tout le territoire de 20h à 5h en semaine et dès 19h le weekend. 

Les déplacements autorisés entre gouvernorats sont limités, hors raison exceptionnelle justifiable, aux nécessités de travail et d’études. Les cafés et restaurants devront maintenir une activité réduite en journée (30% des espaces fermés et 50% de ceux ouverts) et fermer dès 16h. Les cours dans les écoles, collèges et lycées sont suspendus jusqu’au 8 novembre, et autorisés pendant 2 semaines uniquement à distance dans les universités. 

Jusqu’au 15 novembre, les manifestations seront interdites, les lieux de culte fermés, des horaires administratifs exceptionnels instaurés. Les rassemblements doivent être limités à 4 personnes maximum dans les lieux publics (hors transports). Les achats liés à la lutte contre le Covid-19 seront désormais régis par une commission spéciale du ministère de la Défense.

Dans la foulée de l’audition du gouverneur de la Banque Centrale (BCT), la commission des Finance de l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP) demande que le gouvernement revoie la Loi de Finance complémentaire (LFC). 

La LFC déposée à la commission des finances, de la planification et du développement de l’ARP faisait apparaitre un déficit de 13,4% du PIB et un accroissement des besoins de financement par emprunt de 10 Md TND (3Md EUR) pour 2020. Le chef du gouvernement comme le ministre des Finances avaient laissé entendre qu’ils comptaient recourir à un financement de la BCT. 

Or selon le président de la commission Haikel Mekki tous les membres de la commission rejettent le projet de loi dans sa forme actuelle, notamment après l’audition mercredi 28 octobre du gouverneur de la Banque centrale, Marouane El Abassi. Ce dernier a rejeté un financement exceptionnel par la BCT, qui nécessiterait des modifications législatives, compte tenu des dangers inflationnistes de la LFC actuelle et des risques encourus sur le pouvoir d’achat, la croissance et l’investissement. Mekki a donc appelé le secrétaire de l’Etat en charge des finances publiques à retirer le projet de loi actuel afin que la commission ne soit pas obligée de le rejeter par vote, alors que les délais permettraient encore de soumettre ultérieurement un nouveau projet reformulé au Parlement. 

Source Ambassade de France en Tunisie 

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