Depuis début novembre, plusieurs actions de blocage de sites ont eu lieu dans divers gouvernorats du sud et de l’intérieur de la Tunisie. Les manifestants à l’origine de ces blocages revendiquent un meilleur accès à l’emploi et l’augmentation des investissements de l’Etat dans leurs régions.
Il est à souligner que la plupart de ces régions (Kasserine, Kairouan, Béja, Gabès…) recensent des taux de chômage allant parfois au-delà de 40 % et pour certaines des taux de pauvreté dépassant 50 % de la population. Les blocages ont impacté divers infrastructures, mais concernent avant tout les sites d’hydrocarbures.
Le blocage de la zone industrielle de Ghanouch (Gabès) depuis le 12 novembre a conduit à la fermeture d’une unité de traitement et d’embouteillage de gaz domestique qui représente 40 % de la production nationale, générant une pénurie de gaz dans divers gouvernorats (principalement Sfax, Gabès, Gafsa et Kebili).
Le 24 novembre, la coordination du sit-in de Thyna (Sfax) a annoncé la fermeture de la vanne du champ pétrolier de Guebiba. Ce communiqué a été suivi le 26 novembre par un autre communiqué du sit-in de Serdiana (gouvernorat de Kairouan) menaçant de bloquer la vanne de pompage de la Société de Service du Gazoduc Transtunisien (SERGAZ), pipeline de gaz naturel qui relie l’Algérie à l’Italie via la Tunisie et qui achemine 15 % du gaz importé par l’Italie.
Dans le gouvernorat de Kasserine, après le blocage des concessions pétrolières de Douleb et de Tamesmida depuis le 23 novembre, des protestataires ont également menacé de bloquer le réservoir d’eau potable qui alimente les régions environnantes, telles que le gouvernorat de Sfax.
Enfin dans le gouvernorat de Béja (nord- ouest), une grève générale observée depuis le 25 novembre entraine la suspension du trafic ferroviaire.
Source Ambassade de France en Tunisie
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