Depuis 2016, l’Egypte a entamé de grandes réformes pour redorer le blason de son économie affectée par plusieurs années de crise. Ainsi, pour renforcer le développement du secteur privé, l’Etat a multiplié ces dernières années les annonces de privatisation partielle ou totale de sociétés publiques.
L’Egypte va vendre trois de ses sociétés appartenant à l’armée, d’ici 2021. C’est ce qu’a annoncé cette semaine Ayman Soliman, directeur général du fonds souverain égyptien.
Cette opération s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement égyptien visant à privatiser de nombreuses entreprises publiques, afin d’attirer davantage d’investissements privés.
Au total, ce sont 10 sociétés sur les 30 détenues par l’Organisation nationale des projets de service (NSPO) affiliée au ministère de la Défense qui seront cédées à des investisseurs privés, nationaux comme étrangers, selon le directeur Soliman.
Depuis son arrivée au pouvoir, le président Abdel Fattah al-Sissi a entrepris de donner une nouvelle orientation à l’économie nationale, non seulement en lançant des mégaprojets infrastructurels, mais également en réduisant le monopole de l’Etat dans plusieurs secteurs clés.
Ainsi, après avoir entrepris des réformes drastiques pilotées par le Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement a décidé de réduire, voire de supprimer sa participation dans plusieurs sociétés publiques, au profit d’investisseurs privés dont les activités étaient jusqu’ici entravées par la concurrence des entreprises d’Etat.
« C’est un changement historique dans la structure de l’économie égyptienne », a déclaré la ministre du Plan, Hala El-Said, citée par Bloomberg. « Toutes les institutions de l’Etat souhaitent que le secteur privé joue un plus grand rôle dans les projets de développement », a-t-elle ajouté, indiquant que l’offre de participations dans les entreprises de l’armée est « un signal très sérieux du gouvernement ».
Pour l’instant, les noms des trois nouvelles entreprises qui seront privatisées n’ont pas été révélés. Il y a quelques jours, deux précédentes entreprises avaient été désignées pour subir le même processus, à savoir : la Société nationale de production et d’embouteillage d’eau (Safi) et la Wataniya Petroleum.
Source Agence Ecofin
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