Au Maroc, les importations de blé proviennent essentiellement de la France et la Russie. Alors que le premier pays est un fournisseur historique, la Russie a réussi à se faire une place sur ce marché depuis quelques saisons. Mais la domination de ce duo pourrait être remise en cause en 2020/2021.
En 2020/2021, l’Ukraine pourrait émerger en tant que premier fournisseur de blé du Maroc selon les dernières données du Département américain de l’agriculture (USDA). Selon l’organisme, le pays profitera d’une demande dynamique à l’import en raison de la faiblesse de l’offre intérieure marocaine ainsi que d’une concurrence moindre sur le marché international.
En effet, le Royaume chérifien devrait importer un volume record de 6,5 millions de tonnes de blé dans un contexte de baisse de la récolte à 2,5 millions de tonnes, soit la moitié de son niveau quinquennal. D’un autre côté, les fournisseurs traditionnels que sont la Russie et la France seront moins compétitifs comparativement à l’Ukraine.
Alors que les récentes impositions de taxe à l’export sur le blé ont renchéri le prix de la denrée russe, la France pâtit d’une faiblesse de récolte et d’un rapport qualité/prix moins favorable qui réduira ses volumes expédiés vers le Maroc.
Globalement, l’avantage de l’Ukraine est encore renforcé avec l’entrée en franchise de droits de douane des cargaisons de blé tendre, décidée par l’exécutif jusqu’au 31 mai prochain. Déjà, le pays de la Mer Noire a doublé ses exportations de blé tendre vers le Maroc comparativement à l’année dernière à la même période d’après l’USDA.
Le Maroc devrait consommer 10,4 millions de tonnes de blé en 2020/2021.
Source Agence Ecofin
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