Barrage d’Ethiopie : La Tunisie a proposé un projet de résolution qui devrait permettre de mener à bien les pourparlers entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie
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Agence Ecofin
lundi 12 juillet 2021 Dernière mise à jour le Lundi 12 Juillet 2021 à 09:42

Alors que le dossier concernant le barrage hydroélectrique GERD en Ethiopie est examiné au Conseil de sécurité de l’ONU, un énième acteur se dévoile.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a examiné hier le différend entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie concernant le barrage de la Grande Renaissance éthiopienne sur le Nil bleu. Les deux pays cherchent à obtenir le soutien de la communauté internationale pour faire pression sur Addis-Abeba et faire avancer les négociations.

Avant la réunion du Conseil, la Tunisie a proposé un projet de résolution qui devrait permettre de mener à bien les pourparlers entre les trois pays sous les auspices de l’Union africaine et du Secrétaire général des Nations unies. Elle propose qu’un accord soit conclu dans les six prochains mois sur le remplissage et l’exploitation du barrage.

Cet accord devrait garantir « la capacité de l’Ethiopie à produire de l’hydroélectricité à partir du GERD tout en empêchant d’infliger des dommages significatifs à la sécurité de l’eau des Etats en aval ». La Tunisie invite les trois pays à « s’abstenir de faire des déclarations ou de prendre des mesures susceptibles de compromettre le processus de négociation et exhorte l’Ethiopie à s’abstenir de continuer à remplir unilatéralement le réservoir du GERD ».

En début de semaine, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry a fait pression sur les membres du Conseil de sécurité. Il a déclaré que l’Ethiopie avait entamé la deuxième phase de remplissage du barrage. Le Caire et Khartoum ont condamné cet acte comme une violation des accords existants.

L’Egypte et le Soudan dépendent du Nil pour la majeure partie de leur eau douce. Pour eux, l’Ethiopie n’a pas la volonté de conclure un accord contraignant. Toutefois, l’Ethiopie fait valoir que le projet, qui comprend une centrale hydroélectrique de 6 450 mégawatts, est essentiel pour son développement à long terme. 

Elle affirme que le barrage n’aura aucun impact sur les deux autres pays.

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