Maroc : Les envois de fonds de la diaspora ont fortement augmenté pendant la pandémie, atteignant 7,4 milliards de dollars
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journaliste_ecomnews
mercredi 28 juillet 2021 Dernière mise à jour le Mercredi 28 Juillet 2021 à 07:47

La pandémie de COVID-19 a mis en évidence le rôle clé des envois de fonds des migrants dans le développement économique et la réduction de la pauvreté.

L’expression « remises migratoires » désigne les sommes d’argent que des membres d’une famille ou des amis qui vivent ailleurs dans le pays ou à l’étranger envoient à leurs proches pour les aider à joindre les deux bouts. Cet argent sert à acheter de la nourriture, à amortir les chocs et à maintenir une activité économique lorsque les moyens de subsistance et le bien-être des bénéficiaires sont en péril.

Face à l’importance de ces envois, l’Objectif de développement durable des Nations Unies vise à ramener le coût moyen des transferts au-dessous de 3 % de leur valeur d’ici 2030.

Les remises migratoires à destination du Maroc ont fortement augmenté pendant la pandémie, ressortant à 6,5 % du PIB fin 2020 selon les estimations, soit 7,4 milliards de dollars. L’essentiel des expéditeurs sont installés en France, en Espagne et en Italie, ces trois pays ayant concentré 70 % des transferts d’argent vers le Maroc.

1 marocain sur 5 a bénéficié ou été à l’origine de transferts d’argent nationaux en 2017

Les envois de fonds entre régions du pays sont également fréquents, puisqu’un adulte marocain sur cinq a bénéficié ou été à l’origine de transferts d’argent nationaux en 2017.

Le coût de l’envoi de 200 dollars au Maroc varie fortement selon le pays d’origine, de 4,7 % en moyenne depuis la Belgique à 12,4 % quand l’argent provient d’Israël. Malgré une légère baisse des tarifs depuis quelques années, le coût moyen de 5,9 % observé sur tous les couloirs reste bien supérieur à la cible de 3 % fixée par l’ODD.

Soucieuse d’améliorer l’inclusion financière de la population, la banque centrale du Maroc (Bank Al-Maghrib) a récemment lancé l’initiative Greenback dans le pays. Conçue par la Banque mondiale, l’initiative Greenback (a) a pour objectif de renforcer l’efficience du marché des transferts de fonds et, ce faisant, de réduire leur coût. Elle promeut une approche innovante, fondée sur les besoins des clients et la collaboration des différentes parties prenantes. Pour donner le coup d’envoi de l’initiative au Maroc, 16 groupes de discussion ont été organisés par le cabinet marocain LMS-CSA avec un panel de 146 bénéficiaires de transferts choisis de manière aléatoire dans quatre régions du pays.

Les résultats ont été diffusés auprès des principaux acteurs du secteur financier en avril 2021. Certaines conclusions de cette recherche qualitative sont présentées ci-dessous, et le rapport peut être téléchargé dans son intégralité ici.

Source : Banque Mondiale

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