Au Maroc, le secteur du transport consomme 38% de l’énergie finale et représente le 2e plus grand secteur émetteur de CO2 du pays. Conscient de la croissance continue du taux de motorisation, le pays accélère dès à présent sa transition énergétique afin d’éviter des corrections futures, souvent difficiles et coûteuses.
Le Maroc veut mettre les énergies propres au cœur de son système intégré de transport. Le groupement BIP/EMC s’est récemment vu attribuer le marché de 3,28 millions de dirhams (311 000 euros) portant sur l’élaboration du plan directeur national pour la mobilité électrique.
La réalisation de cette étude, commandée par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), doit « intégrer et tenir compte notamment, du système productif, du réseau électrique, du cadre réglementaire (tarification, commercialisation, etc.) et des infrastructures de recharge nécessaires pour promouvoir et développer la mobilité électrique, en vue d’assurer un maximum d’accessibilité et d’interopérabilité ». Prévu pour durer 12 mois maximum, le projet devra être livré au troisième trimestre de l’année 2022.
Le royaume chérifien entend ainsi s’inspirer de « la macro-feuille de route mondiale pour la transformation du transport » développé par le Processus de Paris sur la mobilité et le climat (PPMC), et qui propose un cadre d’orientation structuré et intégré pour accompagner la décarbonation du transport.
A terme, ce plan directeur vise à accompagner l’atteinte des objectifs inscrits dans la Stratégie nationale du développement durable, horizon 2030. A cette échéance, le Maroc se donne pour objectif, par exemple, de réduire la consommation d’énergie et les émissions du transport routier de 35% ; de réaliser 50 millions de tonnes de CO2 des réductions cumulées, dans le secteur du transport ; et de produire 52% (sur 25 GW installés) de la consommation électrique à base d’énergie renouvelable et 25% avec du gaz naturel.
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