Un consortium d’agences onusiennes et de développement, emmené par le Bureau International du Travail (BIT) a publié un diagnostic de l’économie informelle en Irak.
Malgré le manque de données consolidées récentes, il en ressort une forte croissance de la population active irakienne entre 2011 et 2017, qui passe de 8 M à 10,5 M et un taux d’emploi de la population en âge de travailler qui reste parmi les plus faibles des pays du Moyen-Orient (49 % en Irak fédéral et 40 % au Kurdistan irakien).
Le taux de chômage est par ailleurs élevé avec 16% sur l’ensemble du territoire. L’État reste le principal pourvoyeur d’emplois avec 39 % de fonctionnaires sur les emplois totaux du pays (sans intégrer les agents des entreprises publiques/parapubliques qui représenteraient 10 à 20% des emplois).
Le secteur privé ne contribue ainsi qu’à hauteur de 40 à 50 % aux emplois du pays (secteur privé formel et informel). Les jeunes et les femmes sont particulièrement mal intégrés au marché du travail local.
Le taux de chômage des jeunes est ainsi de 36 % et le taux d’emploi des femmes en âge de travailler est de seulement 20 % (taux de chômage : 27 %) (données – 2017-18).
L’économie informelle reste prépondérante en Irak avec 95% des entreprises sondées qui déclarent ne pas être officiellement enregistrées.
En conséquence, l’emploi privé reste très majoritairement informel avec seulement 14 % des employés déclarant avoir signé un contrat de travail, 37% disposant d’un accord oral avec l’employeur et 49% ne disposant d’aucun accord direct avec leur employeur.
En résultante, seuls 4% des employés du secteur privé bénéficient d’une assurance maladie payée par leur employeur et 8% de congés payés (données – 2020)
Pour avoir accès à l’étude : https://www.ilo.org/beirut/publications/WCMS_830086/lang–en/index.htm
Réagissez à cet article