Le poids important de l’armée égyptienne dans l’économie dépasse 40%. Cela est régulièrement décrié par les experts qui y voient un obstacle à la libre concurrence et un repoussoir pour les investisseurs privés locaux et étrangers.
En Egypte, le Conseil des ministres a annoncé, dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion tenue le mercredi 20 juillet, avoir approuvé l’introduction de deux entreprises détenues par l’armée sur le marché boursier.
Il s’agit de la société Safi, spécialisée dans la production et la mise en bouteille d’eau minérale et d’huile d’olive, et la société de distribution de produits pétroliers Wataniya qui exploite un vaste réseau de stations-services à travers le pays, précise le communiqué.
En Egypte, l’armée détient un véritable empire économique, dont les activités vont de l’agriculture aux industries alimentaires, en passant par les industries militaires, la distribution des hydrocarbures et la réalisation de grands projets d’infrastructures. Son poids dans l’économie égyptienne dépasse 40%, selon les estimations des économistes égyptiens.
Le pays est confronté à de graves difficultés économiques depuis le début de la guerre en Ukraine. Le président Abdel Fattah al-Sissi (photo) avait appelé en mars dernier, à une privatisation partielle de plusieurs dizaines d’entreprises publiques, y compris celles détenues par l’armée, d’ici la fin de l’année en cours.
Ce programme de privatisation dont une partie passera par la Bourse du Caire devrait permettre à l’Etat d’engranger 10 milliards de dollars chaque année, pendant quatre ans.
Le poids important de l’armée dans l’économie égyptienne est régulièrement décrié par les experts qui y voient un obstacle à la libre concurrence et un repoussoir pour les investisseurs privés locaux et étrangers.
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