La Libye dispose d’un secteur pétrolier à fort potentiel qui en fait un acteur majeur du marché mondial du pétrole. Le secteur pétrolier constitue le pilier de l’économie libyenne.
Toutefois le déficit d’investissement public dans la maintenance des infrastructures d’extraction et de stockage empêche le développement de la production et de l’export. Les revenus pétroliers sont tributaires du prix du pétrole et de la situation sécuritaire du pays ce qui les rend très volatiles à l’image de l’impact du blocus pétrolier observé entre avril et juillet 2022.
Le manque à gagner total de recettes d’exportations pétrolières entre l’arrêt de la production le 16 avril et sa reprise mi-juillet s’élève à 3,4 Mds USD. Le blocus pétrolier a également provoqué de nombreuses pénuries d’électricité, carburant et gaz domestique. Enfin, les perturbations politiques ont affecté les transferts financiers vers la NOC, obligeant l’entreprise nationale à suspendre un temps ses activités afin de limiter son déficit vis-à-vis de ses partenaires.
Ce secteur fait face à de nombreuses pressions : en interne avec le changement du PDG de la NOC en juillet dernier, ainsi que des pressions externe de la communauté internationale soucieuse de combler le déficit de production mondiale d’énergie suite à la guerre en Ukraine.
La crise pétrolière s’est soldée par l’éviction de l’emblématique président de la NOC, M. Sanalla, remplacé le 13 juillet par Farhat Bengdara. Ce dernier a levé l’état de force majeure sur les champs d’exploitation pétrolière et gazière et a annoncé vouloir rétablir la production à 1,2 M de barils.
Tous les champs et les ports ont désormais repris leur production et l’exportation pétrolière, permettant effectivement au ministre du pétrole et du gaz du gouvernement d’union nationale, M. Aoun, de déclarer fin août que la Libye avait retrouvé une production pétrolière de 1,22 M de barils par jour.
Source Ambassade de France en Libye
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