La banque américaine Goldman Sachs estime que l'Egypte devrait mobiliser 15 milliards de dollars d’emprunts extérieurs pour répondre à ses besoins de financement, au cours des trois prochaines années.
L’Egypte négocie des prêts à un coût raisonnable avec la Chine et le Japon pour diversifier les sources de financement de son économie, a rapporté Bloomberg le jeudi 22 septembre, citant le ministre des Finances, Mohamed Maait.
« Nous envisageons un ensemble d’alternatives pour tenter d’obtenir des financements bon marché. Dans ce cadre, des discussions ont été engagées avec certains gouvernements, comme ceux du Japon et de la Chine, pour obtenir des prêts à un coût raisonnable », a déclaré le ministre.
Selon lui, les négociations avec le Japon portent sur un prêt pouvant atteindre 500 millions de dollars qui sera affecté à différents domaines, notamment à des projets respectueux de l’environnement.
Mohamed Maait a par ailleurs fait savoir que l’Egypte s’efforce d’obtenir des financements auprès de banques de développement internationales et régionales, et envisage des incursions sur les marchés internationaux de la dette si les conditions le permettent.
« Si les conditions sont favorables durant l’exercice fiscal 2022/2023 (1er juillet/30 juin), le ministère des Finances pourrait lever 500 millions de dollars sur le marché obligataire chinois et émettre 500 millions de dollars d’obligations vertes. L’autre option envisageable est de lever jusqu’à 2 milliards de dollars à travers l’émission d’un sukuk souverain », a-t-il dit.
Le ministre a aussi indiqué que son pays espère conclure un accord sur un nouveau programme de financement avec le Fonds monétaire international (FMI) « d’ici un à deux mois », rappelant que l’institution financière multilatérale a fait récemment l’éloge de la politique fiscale de l’Egypte et de son bilan en matière de réformes économiques.
La mobilisation de nouveaux financements extérieurs s’annonce vitale pour l’économie égyptienne qui subit de plein fouet les conséquences de la guerre en Ukraine.
Alors que les investisseurs étrangers ont retiré 22 milliards de dollars du marché de la dette égyptien depuis le début du conflit russo-ukrainien, le pays le plus peuplé du monde arabe doit faire face à des factures d’importation de produits alimentaires et de carburant plus élevées.
La banque américaine Goldman Sachs a estimé, dans une analyse publiée en août dernier, que l’Egypte devrait mobiliser 15 milliards de dollars d’emprunts extérieurs pour répondre à ses besoins de financement, au cours des trois prochaines années.
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