Le Maroc a achevé 2021 sur des réserves de change équivalant à 331,2 milliards de dirhams, le niveau le plus élevé des réserves de change depuis 2015
#Banque #Economie #MAROC
Agence Ecofin
lundi 3 octobre 2022 Dernière mise à jour le Lundi 3 Octobre 2022 à 07:00

Les agents économiques sont surpris de la situation, car la Banque centrale rassure sur la disponibilité des réserves de change. Mais le niveau de l’offre est en baisse par rapport à celui de la même période en 2021, et le marché anticiperait une augmentation de la demande.

Les coûts d’accès aux devises fixées par les banques à leur clientèle sont en augmentation au Maroc, apprend-on des médias locaux. La différence entre le prix de transfert moyen de la Banque centrale et celui appliqué sur ce marché s’est hissé à 3%, selon le site Internet Media 24. 

Une situation qui survient alors que selon des données de la Banque centrale, la position des réserves de change est confortable pour les banques et l’ensemble du pays au jeudi 15 septembre, dernière période de mise à jour. 

Il semble cependant que la disponibilité de l’offre en devise ne suffit pas à stabiliser les prix, en vertu de la théorie économique sur la loi de l’offre et de la demande selon laquelle l’abondance de l’offre d’un produit fait baisser son prix. Les acteurs marocains du marché monétaire font désormais des anticipations. 

Certains experts relayés par des médias marocains parlent des effets d’une dépréciation du dirham marocain, en raison de la hausse du dollar américain, tirée par un niveau historique d’inflation aux Etats-Unis. D’autres parlent de la poursuite de l’inflation mondiale qui fait anticiper un risque de forte demande en devises. Ce qui devrait se traduire par des hausses des frais de change.

Pour d’autres encore, les banques qui sont en train de perdre de l’argent sur les rendements effectifs des obligations, en raison de l’inflation au Maroc, souhaitent renforcer leurs revenus sur les frais de change.

Mais on a aussi pu noter une autre situation qui pourrait expliquer cette évolution à la hausse des cours de change fixés par les banques marocaines. Même si la position en devise de celles-ci reste forte à 6,04 milliards de dirhams marocains (558,5 millions $), ce niveau est beaucoup plus faible par rapport à celui de la même période en 2021, notamment 10,3 milliards de dirhams marocains (1,13 milliard $) atteint le 15 septembre 2021.

Dans un contexte où les avoirs en devise des banques sont en baisse et où celles-ci anticipent une hausse de la demande par les agents économiques, les charges sur les transferts pourraient continuer de grimper.

A cela s’ajouterait une probable volonté des banques de compenser les pertes sur les obligations à plus de 12 mois ; la hausse des frais s’est présentée comme une issue logique pour les banques commerciales.

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