Après plusieurs séries de réformes conduites sous la tutelle du FMI, l’Égypte va entamer un nouveau programme de 3 milliards USD qui vise à en mettre en place d’autres sur 46 mois, afin de soutenir la stabilité macroéconomique.
L’Égypte bénéficiera d’un nouveau financement de 3 milliards USD dans le cadre d’un nouveau programme d’aide accordé par le FMI. Le financement s’inscrit dans un mécanisme élargi de crédit (MEDC) dont la mise en œuvre s’étalera sur 46 mois. Il vise à préserver la stabilité macroéconomique, à restaurer les réserves de change et à ouvrir la voie à une croissance inclusive et tirée par le secteur privé. L’annonce a été faite par l’institution dans un communiqué publié le 16 décembre 2022.
Pour ce faire, le programme visera à faciliter le passage durable à un régime de taux de change flexible, l’adoption d’une politique monétaire pour réduire progressivement l’inflation, et un assainissement budgétaire pour placer la dette publique sur une courbe descendante. Les réformes permettront également de renforcer les filets de sécurité sociale pour protéger les personnes vulnérables, tout en améliorant la gouvernance et la transparence.
Ce financement intervient alors que l’Égypte qui sort à peine de la crise de la Covid-19, veut poursuivre sa reprise économique malgré un contexte international incertain marqué notamment par la crise en Ukraine.En plus de soutenir la balance des paiements et de renforcer les réserves de change, les autorités cherchent à préserver le pouvoir d’achat de la population érodé par les pressions inflationnistes, tout en maintenant les ambitions en matière de lutte contre le changement climatique.
Ainsi, Le Caire a entamé des négociations pour obtenir un milliard USD supplémentaire au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) mise en place cette année par le FMI.
De plus, « pendant toute la durée du programme, le MEDC devrait catalyser un financement supplémentaire d’environ 14 milliards USD de la part des partenaires internationaux et régionaux de l’Égypte, y compris de nouveaux financements des pays du Conseil de Coopération du Golfe et d’autres partenaires grâce à la cession en cours d’actifs publics, ainsi que les formes traditionnelles de financement des créanciers multilatéraux et bilatéraux », souligne le FMI.
Rappelons que l’Égypte a déjà bénéficié ces dernières années de plusieurs financements du FMI pour soutenir ses réformes économiques. D’après Kristalina Georgieva, directrice générale de l’institution, la forte appropriation par les autorités égyptiennes des réformes préconisées par le FMI et « leurs antécédents dans le cadre des précédents programmes soutenus par le Fonds, ainsi que leur soutien politique au train de mesures constituent d’importants facteurs d’atténuation des risques pour la réalisation des objectifs du programme soutenu par le Fonds ».
Notons que l’approbation du nouveau programme entraîne le décaissement immédiat d’une première tranche du financement, de l’ordre de 347 millions USD.
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