Afrique du Nord : La croissance devrait passer de 5,4% en 2021 à 4,2% en 2022 et 3,8% en 2023
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Denys Bédarride
lundi 2 janvier 2023 Dernière mise à jour le Lundi 2 Janvier 2023 à 07:00

L’Egypte enregistre une dette publique élevée avec une moyenne de 97% du PIB sur les deux dernières décennies.

Bien qu’elle soit en hausse en valeur soit +16% en moyenne depuis 2015/2016, la dette publique intérieure est en baisse par rapport au PIB soit 87,2% en 2021/2022 contre 94,9% en 2015/2016), la dette publique intérieure est en baisse par rapport au PIB soit 87,2% en 2021/2022 contre 94,9% en 2015/2016.

Cette dernière est composée en majorité de titres publics soit 90% en moyenne depuis 2005. Parmi ces titres, la part des financements à court terme (T-Bills) et à moyen terme (T-Bonds) n’a cessé d’augmenter, passant respectivement de 23% à 42% et de 8% à 38% entre 2004/2005 et 2019/2020.

Le reste se répartit entre les certificats et les T-Bonds émis auprès de la Banque Centrale d’Egypte dont la part a été ramené de 43% à 16%.

Cette dette est financée en grande partie par les banques locales. La maturité moyenne totale est passée de 2,1 années en juin 2016 à 3,1 années en juin 2022, conformément aux objectifs affichés par le ministère des Finances.

Le poids de la dette externe s’est néanmoins renforcé.

Le soutien de la communauté internationale et le retour de l’Egypte sur le marché des capitaux ont gonflé la dette publique externe qui est passée de 24 Mds $ (7,3% du PIB) en juin 2016 à 83,2 Mds $ (17,3% du PIB) en 2021/2022.

A noter que le périmètre de la dette publique externe n’englobe pas la dette externe de la BCE, comprenant notamment les dépôts des pays du Golfe, qui sont venus intervenir massivement pour soutenir l’économie égyptienne à la suite des différentes crises.

La dette de la BCE s’élevait à fin juin 2022 à 40,9 Mds contre 27,9 Mds $ en mars 2020 soit une hausse de 46,7%. La dette du gouvernement et de la BCE représente 79% de la dette externe totale de l’Egypte contre 54,3% en mars 2020.

L’orientation budgétaire de l’Egypte caractérisée par un déficit publique chronique et de hauts niveaux d’endettement au cours des deux dernières décennies a entrainé d’importants besoins de financement. 

Néanmoins, la consolidation budgétaire, la gestion de la dette publique et sa transparence s’améliorent progressivement. 

L’assainissement budgétaire, soutenu par le FMI lors de ses différentes interventions a permis à l’Egypte d’établir et de maintenir un excédent primaire alors que le profil de la dette s’améliore.

Depuis 2015, une stratégie de gestion de la dette sur trois ans est formulée et rendue publique.

La dernière stratégie (2021-2024) publiée en décembre 2020 vise à réduire l’endettement public à 80% du PIB, à allonger les maturités à 4,5/5 ans et à réduire le besoin de financement à moins de 30% du PIB juin 2024.

Une nouvelle loi sur la gestion des finances publiques a par ailleurs été adoptée en février 2022. 

Elle contribuera à la mise en place d’un cadre budgétaire à moyen terme et prévoit la mise en oeuvre de la budgétisation par programmes d’ici deux ans.

Source : Service Economique du Caire Ambassade de France au Liban

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