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Agence Ecofin
lundi 20 mars 2023 Dernière mise à jour le Lundi 20 Mars 2023 à 07:44

Le pays le plus peuplé du monde arabe, qui souffre d'une grave pénurie de devises étrangères, a annoncé en février dernier la cession de participations de l’Etat dans 32 sociétés d’ici mars 2024, en vue de mobiliser des ressources budgétaires et d’augmenter le poids du secteur privé dans l’économie.

Le gouvernement égyptien propose de vendre une participation de 10 % dans l’opérateur public de téléphonie mobile Telecom Egypt, a rapporté Reuters le 6 mars, citant des sources proches du dossier.

Cette participation de 10% dont la valeur s’élève à environ 4,55 milliards de livres égyptiennes (148 millions de dollars) au cours actuel de l’action de l’opérateur sur l’Egyptian Exchange pourrait être cédée à des investisseurs locaux ou étrangers, a-t-on ajouté de même source.

L’opération est pilotée par les banques d’investissement locales CI Capital et Ahly Pharos.

L’Etat égyptien détient 80 % du capital de Telecom Egypt, tandis que les 20 % restants sont cotés sur le marché boursier local.

L’Egypte, qui souffre d’une grave pénurie de devises étrangères, avait annoncé en février dernier, la cession de participations de l’Etat dans 32 sociétés opérant dans 18 secteurs distincts d’ici mars 2024 en vue de mobiliser des ressources budgétaires et de relancer la croissance de l’économie égyptienne, qui a subi les contrecoups de plusieurs chocs externes.

Les besoins de financement extérieurs du pays le plus peuplé du monde arabe pour les exercices 2023 et 2024 devraient atteindre respectivement 19 milliards de dollars et 22,5 milliards de dollars, selon un rapport publié récemment par l’agence de notation Fitch Ratings.

Le désengagement progressif de l’Etat de plusieurs secteurs productifs et le renforcement du poids du secteur privé dans l’économie figurent également dans le programme de réformes économiques soumis par le gouvernement égyptien au Fonds monétaire international (FMI) en contrepartie d’un prêt de 3 milliards de dollars sur 46 mois approuvé par l’institution financière multilatérale en décembre dernier.

Le gouvernement égyptien avait déjà adopté fin décembre 2022 un « Document stratégique sur l’actionnariat des entreprises », qui prévoit un important désengagement de l’Etat du secteur productif au profit des investisseurs privés locaux et étrangers, en vue de porter la contribution du secteur privé à l’économie à 65% en 2025, contre 30% en 2021.

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