Le désert oriental égyptien abrite d’importantes réserves d’or. Pourtant, le pays ne compte qu’une seule mine industrielle d’or depuis plus d’une décennie, en raison d’une législation minière peu propice aux investissements étrangers. Des réformes entamées en 2020 changent progressivement la donne.
L’Égypte s’apprête à mettre en production commerciale une mine d’or à Iqat, dans le sud du pays. C’est ce qu’il faut retenir d’un communiqué publié le 21 mars par le ministère du Pétrole et des Resources minérales annonçant le début d’une phase expérimentale pour atteindre ce but.
En visite sur le site, le ministre Tarek El Molla a constaté l’avancement des travaux, saluant le fruit d’un partenariat public-privé entre la société Shalatin, l’Egyptian Mineral Resources Authority (EMRA) et la Wealth and Resources Mining Company. Le site abrite une réserve d’environ 1,2 million d’onces et la future production pourra non seulement être exportée, mais aussi utilisée pour accroitre les réserves d’or de la Banque centrale égyptienne.
Si le site d’Iqat est présenté comme le troisième endroit où de l’or est extrait en Égypte, notons que la seule mine industrielle d’or connue dans le pays reste Sukari, une exploitation gérée depuis bientôt deux décennies par le britannique Centamin. Cette mine a livré 441 000 onces d’or en 2022.
Les autorités locales sont cependant décidées à donner une plus grande place à l’exploitation aurifère, comme l’illustrent les réformes lancées depuis quelques années pour rendre le secteur minier plus attractif. Ces mesures ont déjà abouti à l’arrivée de plusieurs compagnies minières, dont le deuxième producteur mondial d’or Barrick Gold, qui ont obtenu des licences d’exploration lors d’un appel d’offres international en 2021.
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