Le FMI a mis à jour début mai ses perspectives économiques régionales pour le Moyen-Orient. Son rapport met en avant des économies qui ont résisté aux chocs mondiaux de 2022, mais qui devraient faire face à un ralentissement économique.
En effet, les politiques rigoureuses de lutte contre l’inflation, de réduction des vulnérabilités et de reconstitution des réserves commencent à freiner l’activité économique dans de nombreux pays de la zone.
Dans les pays dont la monnaie est ancrée au dollar américain (Jordanie), les banques centrales ont continué à relever leurs taux directeurs, à l’instar de la Réserve fédérale, poussant les taux réels en territoire positif.
Le resserrement des politiques monétaires et budgétaires dans l’ensemble de la région, dans un contexte de conditions financières mondiales tendues, appelle à une accélération des réformes structurelles afin de soutenir la croissance potentielle et d’améliorer la résilience.
De manière notable, l’orientation de la politique monétaire pourrait devoir se resserrer davantage pour stabiliser l’inflation en Égypte.
Selon le FMI, les exportateurs de pétrole devraient gérer soigneusement les recettes pétrolières, éviter d’augmenter les dépenses courantes, améliorer la transparence budgétaire et renforcer les cadres budgétaires à moyen terme.
Dans les pays à faible revenu et les États fragiles ou touchés par un conflit, le manque de marge de manœuvre budgétaire pour protéger les personnes vulnérables exige le soutien de la communauté internationale et une coopération mondiale.
Enfin, les flux de transferts de fonds (diaspora) sont restés importants à la mi-2022, notamment en Egypte et en Jordanie.
Source Ambassade de France au Liban
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