Le Maroc fait face à une pénurie d’eau, en raison de la grande sècheresse que traverse le pays. Le royaume chérifien multiplie donc ses efforts de développement des infrastructures afin d’améliorer la gestion et l’accès à l’eau.
Le Maroc affectera 143 milliards de dirhams (14,2 milliards $) au Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027. L’objectif est de faire face plus efficacement aux effets de la sècheresse, explique un communiqué du ministère de l’Equipement et de l’Eau, publié le mardi 9 mai.
Ce budget vise à accélérer le projet d’interconnexion des bassins hydrauliques de Sebou, Bouregreg et Oum Er-Rbia, programmer de nouveaux barrages et actualiser les coûts d’une vingtaine de barrages prévus. Il inclut également l’accélération des projets de mobilisation des eaux non conventionnelles ainsi que le renforcement de l’approvisionnement en eau potable du monde rural.
Cette décision intervient dans un contexte où le royaume chérifien subit de plein fouet les effets dévastateurs du réchauffement climatique. Selon la Banque mondiale, entre 1960 et 2020, la disponibilité des ressources hydriques renouvelables est passée de 2 560 m3 à environ 620 m3 par personne et par an, plaçant le Maroc dans ce qui est considéré comme une situation de « stress hydrique structurel ».
Cette situation, en plus des pressions inflationnistes mondiales, pourrait avoir des répercussions sur le pouvoir d’achat des ménages les plus pauvres et les plus vulnérables. Selon les données du FMI, le taux d’inflation annuel est passé de 1,4% en 2021 à 6,6% en 2022.
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