FxQCV0yWAAAK6JD
#Afrique #AKP #AntionioGuterres #CharlesMichel #Coalition #Economie #Election #EmmanuelMacron #EtatsUnis #France #Golfe #Hydrocarbures #JoeBiden #KemalKilicdaroglu #ONU #Parlement #President #ProcheOrient #RecepErdoAn #Russie #Scrutin #UE #Ukraine #UrsulaVonDerLeyen #VladimirPoutine #VolodymyrZelensky #TURQUIE
Thomas Dupleix
lundi 29 mai 2023 Dernière mise à jour le Lundi 29 Mai 2023 à 12:31

Le président de la république sortant Recep Tayyip Erdogan a obtenu un peu plus de 52 % des suffrages pour remporter un troisième mandat à la tête de la Turquie. Une réélection synonyme de stabilité pour la majorité de ses homologues occidentaux. 

Crédit image de couverture : ©Compte Twitter de Recep Tayyip Erdogan

Premier ministre de 2003 à 2014 puis président de la république depuis 2014, le chef d’Etat sortant, Recep Tayyip Erdogan, 69 ans, repart donc pour un troisième mandat et une deuxième décennie au pouvoir. Il a obtenu, ce 28 mai, 52,3 % des voix au second tour de l’élection présidentielle, d’après l’agence officielle Anadolu. Son adversaire, Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, comptabilise, 47,7 % des voix selon la commission électorale.

Crédit image ci-dessous : ©Compte Twitter de Kemal Kiliçdaroglu

Capture decran 2023 05 29 a 12.09.16

« Notre nation nous a confié la responsabilité de gouverner le pays pour les cinq prochaines années », a assuré hier soir Erdogan depuis le toit d’un bus garé devant sa résidence à Istanbul. Kemal Kiliçdaroglu s’est dit, lui, « profondément triste face aux difficultés qui attendent le pays ».

Une victoire face à un contexte socio-économique difficile

Ni le désir de changement et d’ouverture d’une partie de l’électorat, ni l’inflation sévère qui mine la Turquie, ni les restrictions aux libertés n’ont pesé face au désir de sécurité et de stabilité qui s’était déjà exprimé au premier tour du scrutin. La faute à une trop faible réserve de voix au bénéfice pour l’outsider Kiliçdaroglu.

Crédit image ci-dessous : ©Compte Twitter de la Présidence de la République de Turquie

Fpao6gZX0AIoa8h

Les conséquences du séisme survenu au mois de février (50.000 morts, 3 millions de déplacés), non plus, n’ont pas changé la donne. Et même si le parti du président Erdogan, l’AKP (islamo-conservateur), a perdu des sièges au Parlement, il conserve toutefois sa majorité avec ses alliés du Parti de l’action nationaliste (extrême droite). La coalition a obtenu 322 sièges sur 600, contre 213 pour l’alliance d’opposition comprenant le Parti républicain du peuple (CHP) de Kemal Kiliçdaroglu et 65 sièges pour la coalition de la gauche pro-kurde. 

À l’international : la continuité pour satisfaction

Dans la foulée de cette réélection, le président russe Vladimir Poutine a félicité le président turc élu, évoquant un « résultat logique » qui apporte la « preuve évidente » du soutien de la population à sa politique. Dans le même temps, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit espérer un « renforcement » des liens entre Kiev et Istanbul.

Crédit image ci-dessous : ©Compte Twitter de la Présidence de la République de Turquie

Fad9lxTXgAcpPrr

Parmi les premiers dirigeants européens à adresser publiquement des félicitations à Recep Tayyip Erdogan, le chef d’Etat français Emmanuel Macron a estimé que leurs deux pays avaient« d’immenses défis à relever ensemble ». « J’ai hâte que nous continuions à travailler en tant qu’alliés au sein de l’Otan sur des questions bilatérales et des défis mondiaux », a, pour sa part, tweeté le président américain Joe Biden.

Au-delà des chefs d’État, les représentants des institutions internationales ont eux aussi eu un mot pour le chef d’Etat turc. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « se réjouit à l’idée de renforcer encore la coopération entre la Türkiye et les Nations unies ». Quant à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et au président du Conseil européen, Charles Michel, ils ont tous deux fait part de leur plaisir de « poursuivre le développement des relations entre l’UE et la Turquie ».

Crédit image ci-dessous : ©Compte Twitter de la Présidence de la République de Turquie

Capture decran 2023 05 29 a 12.00.16

Erdogan : véritable médiateur du Proche-Orient ?

Diminution de la présence américaine, absence de politique européenne, dissensions entre France et Italie sur la question libyenne… Autant d’opportunités qui ont permis à la Turquie de prendre une place stratégique au cœur du Proche-Orient. Un rôle que Recep Tayyip Erdogan compte bien renforcer durant ce nouveau mandat.

Dans ce contexte, l’invasion de l’Ukraine a encore renforcé l’importance du président turc, à la fois interlocuteur de l’Otan et de Vladimir Poutine. Usant de cette position privilégiée, Erdogan a servi de facilitateur dans la négociation de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes. Avec, d’une part, le respect d’une neutralité pro-Ukraine, soutenant l’effort de guerre de Kiev et lui fournissant même des drones de combat. Mais d’autre part un refus de s’associer aux sanctions occidentales et un maintien des échanges économiques avec la Russie, dont elle dépend en matière d’hydrocarbures. 

Crédit image ci-dessous : ©Compte Twitter de Recep Tayyip Erdogan

FxQCUfGXwAYCJul

Sans compter le développement de partenariats dans les pays du Golfe et en Afrique : preuve que le président turc est sur tous les fronts pour définitivement replacer son pays au centre de l’échiquier mondial.

Sources : Agence Anadolu, AFP

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *