Dans le monde, l’huile d’olive est l’une des plus chères parmi les oléagineux de grande consommation. Avec la météorologie défavorable, les prix de la denrée explosent.
En avril dernier, la tonne de l’huile d’olive s’est négociée sur le marché international autour de 6 269 $, soit 45 % plus que le tarif affiché un an plus tôt. Ce montant est le plus élevé depuis le suivi des statistiques en 1990 par le Fonds monétaire international (FMI).
Ce niveau record est lié à la grave sécheresse qui frappe plusieurs fournisseurs, dont l’Espagne. Dans le pays européen qui fournit habituellement 40 % de l’offre mondiale, les oliviers subissent depuis quelques mois une vague de chaleur et un déficit en eau.
Cette situation a déjà conduit les autorités du pays à anticiper une récolte de 680 000 tonnes durant la campagne 2023/2024 contre une moyenne quinquennale de 1,37 million de tonnes un an plus tôt.
Une opportunité pour la Tunisie :
D’après les observateurs, la mauvaise situation du côté de l’Espagne pourrait donner l’occasion à la Tunisie de consolider ses expédions sur le marché mondial. Le pays du Jasmin qui est le premier exportateur mondial de l’oléagineux hors UE devrait bénéficier en 2023/2024 de meilleures conditions de culture après une saison précédente en demi-teinte du fait de la sécheresse.
Selon le Département américain de l’agriculture (USDA), les oliviers seront cette année dans l’année favorable de l’alternance biennale. Un facteur qui poussera la production à près de 250 000 tonnes contre 180 000 tonnes un an plus tôt.
Dans un tel contexte, les exportations pourraient atteindre 200 000 tonnes en 2023/2024 et générer d’importantes recettes pour l’exécutif avec un prix moyen de la tonne l’huile d’olive élevé.
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